26.05.2023
La frégate Amiral Ronarc’h, en cours de construction sur le site lorientais de Naval Group, a été la cible d’actes de sabotage.
«Le parquet à compétence militaire de Rennes, va s’atteler à faire toute la lumière sur des soupçons de sabotage sur la frégate nouvelle génération, Amiral Ronarc’h, tête de série des frégates de défense et intervention (FDI) qui doit être livrée à la Marine nationale en 2024 pour remplacer, d’ici à 2029, les frégates type La Fayette, mises en service au profit de la Marine nationale à la fin des années 90», fait savoir Le Télégramme.
Selon le média français local publié en Bretagne, «plusieurs câbles ont été volontairement sectionnés sur la frégate Amiral Ronarc’h, il y a quelques semaines, alors que celle-ci est toujours en cours de construction, et mise en cale sèche, dans le bassin numéro 3 du site industriel de Lorient, depuis la mi-janvier».
D’après le média local, «Naval Group a porté plainte sitôt ces faits connus. Le parquet de Lorient s’est dessaisi au profit du parquet à compétence militaire de Rennes, celui-ci a confirmé au Télégramme, qu’une enquête a bien été ouverte pour destruction de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, un crime prévu et réprimé par l’article 411.9 du Code pénal».
«Le général commandant la gendarmerie maritime a été saisi des investigations», est-il signalé.
Le procureur de Rennes, Philippe Astruc, a précisé qu’«eu égard au contexte de ces faits, il n’envisage d’apporter aucune précision sur leur matérialité».
Naval Group mise sur la même discrétion. «Suite à la découverte d’actes malveillants sur l’un de nos bateaux, nous avons immédiatement porté plainte. Une enquête est en cours et nous espérons qu’elle fera la lumière sur ces actes. Nous avons, par ailleurs, renforcé les mesures de vigilance sur notre site», affirme le groupe au média local français.
Naval Group, à Lorient, se déploie sur 42 hectares de part et d’autre du Scorff, emploie 2500 collaborateurs, auxquels s’ajoutent plus de 1000 sous-traitants, «dont certains venus de l’étranger, notamment des pays d’Europe de l’Est, pour assurer certaines compétences», signale Le Télégramme.
La loi précise: Pour ce crime, quinze ans de détention criminelle et 225.000 euros d’amende sont encourus. Lorsqu’il est commis dans le but de servir les intérêts d’une puissance étrangère, d’une entreprise ou organisation étrangère ou sous contrôle étranger, le même fait est puni de vingt ans de détention criminelle et de 300.000 euros d’amende.
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