Le nouveau premier ministre estime que l'anonymat sur les réseaux sociaux «c'est un sujet dont il va falloir que l'on s'empare» car c'est«quelque chose de choquant».
Avant sa nomination à Matignon, Le premier ministre n'était pas un surfeur des réseaux sociaux. Jean Castex a dû s'y mettre pour valoriser ses nouvelles fonctions. Dans un entretien paru dans Le Parisien ce jeudi, il explique se méfier de ce système en mettant en cause l'anonymat qu'il nomme comme être «quelque chose de choquant». Il déplore le fait qu' «on peut vous traiter de tous les noms, de tous les vices, en se cachant derrière des pseudonymes», ne redoutant pas à comparer les réseaux sociaux au «régime de Vichy».
«Je suis pour la liberté d'expression mais si on se cache, les conditions du débat sont faussées. C'est un sujet dont il va falloir que l'on s'empare», explique Jean Castex. La question de la fin de l'anonymat sur les réseaux agite la classe politique. Pour certains, c'est une mesure liberticide. Lors du «grand débat national» au début de 2019, Emmanuel Macron s'était prononcé pour une «le levée progressive de l'anonymat». Le président français y voyait une technique pour affronter les «informations fausses, relatives et décontextualisées qui circulent» et qui laissent croire que «toutes les paroles sont égales».
Le nouveau premier ministre analyse que «le complotisme, la circulation de fausses informations, cela reflète le fait qu'une partie de notre société ne fait plus confiance aux pouvoirs publics, à ceux qui gèrent. Aujourd'hui, les gens se disent spontanément que les politiques mentent». Jean Castex promet étant «à la tête de ce gouvernement» que sa «modeste contribution sera justement d'essayer de restaurer la confiance».
Il assure cependant que cela ne sera pas la priorité: «Personnellement, je pense qu'il faudrait réglementer un peu tout cela. Pour autant, pourrais-je le faire maintenant? Ce n'est pas certain. Si on commence à dire aux gens que l'on va tout faire, ils ne nous croiront pas». Jean Castex rajoute qu'il fallait «choisir ses priorités» car la sienne est de «lutter contre le chômage pour la reconquête économique».