"Certains mâchent des chewing-gums pour prendre soin de leurs dents, d'autres – à cause du stress, comme, par exemple, l'ancien entraîneur du FC Bayern Munich, qui en mâchait 14 par match", écrit le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
Le premier brevet du chewing-gum a été obtenu il y a 150 ans par Amos Tyler de l'Ohio, écrit la journaliste Ulrike Heidenreich. "Avec sa recette de "chewing-gum amélioré" Tyler est parti déposer le brevet en 1869. Mais la pâte à mâcher a été importée initialement aux Etats-Unis du Mexique par un général: il s'agissait de "chiclé" – un jus dense blanc d'un sapotillier. Par la suite, les inventeurs amélioraient le goût de cette masse gluante avec de la menthe ou du baume de Tolu", indique l'article.
"Avec l'activité des muscles de la mâchoire le chewing-gum permet de réduire la tension des muscles du visage, ce qui apporte un sentiment général de relaxation", stipule Les origines extraordinaires des objets du quotidien (Extraordinary Origins of Everyday Things) de Charles Panati. Cela explique probablement le fait qu'à une époque, quand la lutte pour la survie était plus dure, les gens mâchaient tout ce qui convenait pour cela de par la consistance. Par exemple, en Suède, il y a 9.000 ans, on mâchait de la résine de bouleau, qui a été considérée par les archéologues comme le premier chewing-gum du monde.
Par ailleurs, jeter un chewing-gum dans les rues de Singapour est passible d'une amende de 300 euros. La vente de chewing-gum y est interdite pour des raisons esthétiques depuis 1992, à une exception près: les pharmacies peuvent vendre des dragées sans sucre pour soigner les dents, ainsi que des pastilles à mâcher avec de la nicotine.
Depuis l'apparition du chewing-gum les chercheurs étudient ses bienfaits médicaux éventuels. "On prétendait qu'il améliorait l'irrigation sanguine du cerveau et accélérait le rythme cardiaque, ou encore qu'il était une sorte de yoga pour la bouche. Dans le cadre d'une étude des scientifiques australiens ont demandé aux sujets de mâcher du chewing-gum, ainsi que de bouger simplement la mâchoire de manière rythmique. Etant donné que dans chaque cas la capacité de concentration augmentait, les chercheurs ont conclu que c'est le processus de mastication qui joue le rôle principal. Que les gens mâchent de l'air ou un chewing-gum, cela n'a pas d'importance au final", conclut le quotidien Süddeutsche Zeitung.