28.11.2022
Le manque d’électricité pousse à la fermeture des complexes scientifiques.
Le complexe d'accélérateurs de particules du CERN fermera ses portes le 28 novembre, deux semaines plus tôt que prévu. Après cette pause hivernale, l'utilisation du Grand collisionneur de hadrons (LHC) par le CERN sera encore réduite de 20 % en 2023, a annoncé Euronews.
Chaque année, pendant les mois froids d'hiver, lorsque la demande énergétique est la plus élevée, le LHC interrompt traditionnellement son activité afin de réduire la charge sur le réseau, souligne le média francophone, précisant que comme le gouvernement français appelle la nation à adopter la «sobriété énergétique», le CERN va encore plus loin en réduisant sa consommation d'énergie cette année et l'année prochaine.
Euronews note que la crise énergétique alimentée par le conflit en Ukraine ne touche pas seulement les ménages et les entreprises à travers le continent, mais que cela affecte également la recherche dans les laboratoires scientifiques, y compris à l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire, mieux connue sous le nom de CERN.
Ce laboratoire de physique, situé à la frontière entre la Suisse et la France, abrite le Large Hadron Collider (LHC), le plus grand et le plus puissant accélérateur de particules au monde.
Fin septembre, le CERN annonçait mettre en œuvre des mesures supplémentaires d'économie d'énergie pour 2022-2023.
Pourtant marquant la fin d'une pause de plusieurs années consacrée à des travaux d'amélioration, le Grand collisionneur de hadrons avait redémarré en avril dernier.
D'autres complexes scientifiques sont confrontés à des difficultés pour traverser la crise énergétique, rapporte Euronews.
Le synchrotron électronique allemand (DESY) à Hambourg, qui abrite le laser à rayons X le plus puissant du monde, est également aux prises avec la hausse des prix de l'électricité. L'installation achète son électricité par tranches jusqu'à trois ans à l'avance, pour se prémunir contre les brusques hausses de prix. Mais Wim Leemans, son directeur de la division des accélérateurs a déclaré qu' «aux prix actuels, nous ne sommes pas en mesure de nous le permettre».
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