L'accord de coopération militaire entre la Slovaquie et les Etats-Unis ne peut être signé depuis 2019.
Un projet d'accord de coopération en matière de défense entre la Slovaquie et les Etats-Unis a été examiné lors de la coordination interagence. Cependant, le bureau du procureur général de Slovaquie, Maroš Žilinka, s'est opposé à l'adoption du projet, annonçant qu'il avait au moins 35 objections fondamentales au texte de l'accord, rapporte Noviny.sk
Le ministre de la Défense Jaroslav Naď et le ministre des Affaires étrangères et européennes, Ivan Korčok, ont expliqué lors d'une conférence de presse à la mi-décembre 2021 que l'accord réglemente le cadre juridique pour un partenariat et une coopération renforcés entre la Slovaquie et les Etats Unis.
Ils ont souligné que 23 des 30 pays membres de l'Otan ont signé un accord similaire. La Slovaquie négocie une coopération en matière de défense avec les Etats-Unis depuis 2018.
Cependant, dans le gouvernement précédent, elle a été bloquée par le Parti national slovaque (SNS) en 2019. «Nous attendons le rejet de l'accord de coopération de défense avec les USA, qui dépasse le cadre de la coopération avec l'Otan», titrait le site du SNS.
L'influent Parti national slovaque s'oppose également au projet d'accord, avertissant que ce document constitue une menace pour la souveraineté de l'Etat, car après sa signature, des militaires étrangers seront déployés dans le pays
En effet, selon le texte de l'accord entre Bratislava et Washington, les forces armées américaines auront à leur disposition les bases aériennes slovaques de Malacky-Kuhinja (la base est située à l'ouest de la Slovaquie) et Sliac (au centre du pays). En outre, l'accord permet à l'armée américaine d'utiliser toute autre installation militaire en Slovaquie, si besoin est.
Jaroslav Naď, un fervent partisan de l'Otan, a assuré le bureau du procureur général que son département analyserait attentivement les 35 commentaires, les prendrait en compte et apporterait les modifications appropriées au texte du document. Après cela, l'accord devra subir un autre examen auprès des autorités de l'Etat.
L'accord est prévu pour une durée de dix ans avec possibilité de reconduction automatique.