Dans une rare déclaration commune, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu déclarent vouloir empêcher la propagation des armes nucléaires.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu [ USA, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne] se sont engagés sur fond de sérieuses tensions internationales, à «prévenir la poursuite de la dissémination» de l'arme suprême, affirmant qu'une guerre nucléaire ne pouvait être gagnée, rapporte Europe 1.
Elle s'est déroulée avant une conférence d'examen du Traité de non-prolifération nucléaire qui doit avoir lieu cette année et coordonnée par la France. L'objectif du Traité de non-prolifération nucléaire de 1968 est d'interdire la prolifération des armes nucléaires.
La déclaration actuelle stipule qu'une guerre nucléaire «ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée». Etant donné que l'utilisation d'armes nucléaires aurait des conséquences de grande envergure, ces armes ne devraient «tant qu'elles existent» qu'à «des fins de défense, dissuader les agresseurs et empêcher la guerre», soulignent les signataires.
Les cinq membres permanents réaffirment leur fonction de contrôle sur la fabrication et l'utilisation des armes nucléaires ainsi que leur attachement au Traité de non-prolifération nucléaire, qui a également été initié par les signataires.
António Guterres, le Secrétaire général de l’Onu a déclaré: «le seul moyen d’éliminer tous les risques nucléaires est d’éliminer toutes les armes nucléaires. Il réitère sa volonté de travailler avec les États dotés de l’arme nucléaire et tous les Etats Membres pour atteindre cet objectif dans les plus brefs délais».
Ce concept d'une guerre nucléaire ingagnable avait été pour la première fois évoqué en 1985 à Genève par le dirigeant de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev et le chef d'Etat américain Ronald Reagan.