Le maire de Nice, Christian Estrosi, souhaite que la campagne de vaccination contre la Covid-19 augmente avec l'emploi du vaccin russe.
Christian Estrosi a le désir de voir augmenter la vaccination dans le département des Alpes-Maritimes, et demande, alors qu'un cinquième centre de vaccination est sur le point d'ouvrir à Nice, le recours au vaccin russe Sputnik V, qui n'a pas actuellement l'accord des autorités sanitaires européennes et françaises.
Il a déclaré sur BFMTV: «Pour l'instant, on nous dit, l'Union européenne, la Commission, est en train d'étudier ça pour voir s'il peut y avoir une validation au mois de juin».
L'Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé au début de mars avoir commencé à examiner le vaccin Sputnik V, développé par le Centre national russe d'épidémiologie et microbiologie Gamaleya.
Christian Estrosi affirme vouloir recourir à «tout ce qui peut nous permettre de monter en puissance», expliquant que «ce vaccin est utilisé dans 48 pays dans le monde, et qu'il semble d'après toutes les études scientifiques avoir fait ses preuves».
Selon le Fonds d'investissement ditect russe (RDIF) «Sputnik V sauve des vies dans le monde entier et a été approuvé par plus de 50 pays».
«Sur le Pfizer, sur le Moderna, sur l'AstraZeneca (Vaxzevria – ndlr), sur Johnson & Johnson, ce sont des commandes européennes. Comme il n'y a aucune commande européenne sur le Sputnik, ça veut dire que donc commercialement nous pourrions passer des commandes. La seule chose, c'est que je n'ai pas le droit de l'administrer, et qu'il faut que la Haute autorité de santé donne son feu vert. Mais je peux passer des commandes», a signifié Christian Estrosi.
Il compare cette action à la commande et importation de masques chirurgicaux en mars 2020, lors du premier confinement: L'Etat ne disait pas quelque mot que ce soit pour s'y opposer parce qu'on apportait une réponse»; «aujourd'hui, nous sommes en capacité d'apporter des réponses pour ce domaine (vaccinal– ndlr)».
A la question du journaliste de BFMTV si le maire de Nice a commandé le vaccin russe, il a répondu sans donner davantage de précisions: «On peut le considérer comme tel». Sur France Bleu Azur, Christian Estrosi avait déjà assuré le 12 mars dernier qu'il était «en mesure d'obtenir rapidement, des dizaines de milliers de doses de Sputnik».
En France, actuellement, quatre vaccins sont autorisés: ceux de Pfizer-BioNTech, de Moderna, d'AstraZeneca et de Johnson & Johnson. A signaler que ce dernier a été approuvé mi-mars par les autorités européennes, mais n'est pas encore utilisé car les premières livraisons auront lieu qu'à compter du 19 avril en Europe.