Avec une équipe d'une quinzaine de personnes, ce Centre a pour but de mieux coordonner les actions de la Banque de France en faveur de l'environnement.
La création d'un Centre sur changement climatique pour mieux coordonner ses actions en faveur de l'environnement a été présenté ce mardi par la Banque de France.
«Nous avons pensé qu'il fallait monter d'un cran notre organisation», a expliqué durant une conférence de presse Nathalie Aufauvre, directrice générale de la stabilité financière et des opérations de la Banque de France, qui présidera ce Centre.
Lancé à partir du 1er avril avec une équipe d'une quinzaine de personnes, il aura pour mission de «poursuivre tout le travail analytique et de recherche» sur le climat, «coordonner» toutes les actions qui y sont liées, et assurer la poursuite du secrétariat permanent NGFS, un groupe de banques centrales et de superviseurs qui se sont engagés sur la question climatique.
Fin 2020, la poche action du portefeuille destinée aux fonds propres était alignée sur la trajectoire d'un réchauffement de la planète de 2°C maximum d'ici à 2100 par rapport à la fin du XIXe siècle, et le portefeuille dédié aux engagements de retraite doit l'être fin 2022 au plus tard, a informé l'institution. Ces deux portefeuilles sont ceux sur lesquels la Banque de France a une totale liberté , représentent 23 milliards d'euros d'encours.
La banque centrale a aussi investi 1,5 milliard d'euros en obligations vertes et exclu 20% des émetteurs d'actions sur des critères environnementaux, de gouvernance ou sociaux. La Banque de France a décidé une politique de vote fin 2019, en prenant des critères extra-financiers et elle a inclus en 2020, dans celle-ci deux dispositions: la sortie complète du secteur du charbon fin 2024 et l'opposition à tout nouveau projet de développement d'énergies fossiles.
«La Banque de France ne pourra approuver les comptes des sociétés qui ne respecteraient pas ces deux exigences», a-t-elle fait valoir dans son rapport sur le sujet.