06.09.2023
L'Agence mondiale antidopage (AMA) a critiqué l'Agence française antidopage (AFLD) pour «ne pas être assez dure» et a menacé de sanctions.
«La commission des sanctions de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a dénoncé mardi auprès de l'AFP une tentative de pression de l'Agence mondiale antidopage (AMA) qui lui reproche de ne pas être assez sévère et brandit la menace de non conformité», avertit France 24.
L'AFLD a reçu un courrier daté du 28 juillet, de l'AMA (gendarme mondial antidopage), basée à Montréal, qui vise trois décisions récentes de la commission et lui reproche «de ne pas avoir été assez sévère» et lui «enjoint de modifier son comportement à l’avenir sous peine d’engager une procédure de non-conformité à son encontre, pouvant déboucher à des sanctions contre la France, selon un communiqué transmis à l'AFP.
«La commission a pris connaissance avec stupeur de cette invraisemblable tentative de pression», a fait savoir l’AFLD.
Interrogée par l'AFP, l'AFLD estime que «ce courrier de l’AMA ne constitue en aucun cas une pression mais un rappel des règles qui s’appliquent à l’ensemble des organisations antidopage de par le monde» et qu'il «ne remet pas en cause l’indépendance de la commission pour apprécier les affaires dont elle est saisie».
Le media français, rapporte, cependant que «pour la commission des sanctions de l’AFLD, à onze mois des JO de Paris», il s’agit «d’un véritable chantage puisque l’agence mondiale menace d’engager une procédure qui pourrait aboutir à l’interdiction pour les sportifs français de participer à certaines compétitions internationales, y compris les Jeux olympiques, et à l’interdiction pour la France d’accueillir de telles compétitions».
«Depuis 2018, la justice antidopage française est scindée en deux avec d'un côté l'AFLD, qui contrôle, mène les enquêtes et propose les sanctions pour les sportifs suspectés de s'être dopés. Mais c'est ensuite la commission des sanctions, un organe indépendant de l'AFLD et composé de onze membres, présidé par un conseiller d’État, qui juge ces affaires et prononce les sanctions», rappelle France 24.
Abonnez-vous à notre chaîne Telegram: https://t.me/observateur_continental