08.08.2023
Les entreprises européennes ont perdu au moins 100 milliards d'euros sur le marché russe.
«Les plus grandes entreprises européennes ont subi au moins 100 milliards d'euros de pertes directes du fait de leurs opérations en Russie depuis l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par le président Vladimir Poutine l'année dernière», annonce le Financial Times (FT).
«Une enquête portant sur les rapports annuels et les états financiers 2023 de 600 groupes européens montre que 176 entreprises ont enregistré des dépréciations d'actifs, des charges liées au change et d'autres dépenses ponctuelles à la suite de la vente, de la fermeture ou de la réduction d'activités russes», rajoute FT.
«La décision de Moscou de prendre le contrôle des activités russes des importateurs de gaz Fortum et Uniper en avril, suivie de l'expropriation de Danone et Carlsberg le mois dernier, suggère que d'autres souffrances nous attendent, selon les analystes».
Le FT a souligné que les compagnies pétrolières et gazières avaient subi les plus grandes pertes après avoir quitté le marché russe. Ainsi, les pertes cumulées de BP, Shell et TotalEnergies se sont élevées à 40,6 milliards d'euros. Néanmoins, face à la hausse mondiale des prix de l'énergie, ces sociétés n'ont pas connu de difficultés financières, l'année dernière, elles ont enregistré un bénéfice record de 95 milliards d'euros.
«Plus de 50% des 1.871 entités détenues par des Européens en Russie avant la guerre opèrent toujours dans le pays, selon les données compilées par l’École d'économie de Kiev», précise FT: «Parmi les entreprises européennes encore présentes en Russie figurent l'italien UniCredit, l'autrichien Raiffeisen, le suisse Nestlé et le britannique Unilever».
«Même si une entreprise a perdu beaucoup d'argent en quittant la Russie, celles qui restent risquent des pertes beaucoup plus importantes», a déclaré Nabi Abdullaev, associé du cabinet de conseil stratégique Control Risks.
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