26.04.2023
Un avion avec 245 ressortissants français et étrangersdu Soudan a atterri à Paris.
Un premier avion, transportant des ressortissants français et étrangers évacués du Soudan, a atterri mercredi au matin, a fait savoir Franceinfo, précisant: «245 personnes se trouvaient à bord, dont sept enfants. Dans le détail, 195 Français, une dizaine de Néerlandais et une vingtaine de Soudanais, entre autres nationalités».
L’avion a été accueilli par Catherine Colonna, la ministre française des Affaires étrangères. «Bon retour du Soudan. Bienvenue à Paris», a tweeté la ministre depuis le tarmac de Roissy Charles-de-Gaulle.
Catherine Colonna a également souhaité «rendre hommage» au corps diplomatique et aux forces armées impliqués dans les opérations d’évacuation, a-t-elle déclaré à une poignée de journalistes présents, signale le Huffington Post.
La France a commencé à évacuer des étrangers du Soudan le week-end dernier. Auparavant, le président français Emmanuel Macron a déclaré que 538 personnes, dont 209 Français, avaient été transportées en France depuis le Soudan.
La situation au Soudan s’est aggravée en raison d’un désaccord entre le commandant de l’armée Abdel Fattah al-Burhan, qui dirige également le Conseil de souveraineté, et le commandant des Forces de soutien rapide (forces spéciales), Mohamed Hamdan Dagalo (Hemiti), qui est son adjoint au sein du Conseil. Les principales contradictions entre les deux structures militaires du pays concernent les délais et les méthodes de formation des forces armées unifiées du Soudan, ainsi que le choix du commandant en chef de l'armée: un militaire professionnel, comme le préconise l’armée Abdel Fattah al-Burhan, ou un président civil élu, comme le réclame Hamdan.
Le 15 avril, des affrontements ont éclaté entre les deux structures mentionnées près d’une base militaire dans la ville de Merowe et à Khartoum. Selon le ministère de la Santé, plus de 600 personnes sont mortes depuis le début des combats dans le pays. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rapporté que 413 personnes avaient été victimes du conflit et 3351 avaient été blessées.
Des milliers de citoyens étrangers ont été évacués depuis le début des affrontements au Soudan. L'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas et la France ont fermé leurs ambassades à Khartoum. De nombreux autres États réduisent leur présence diplomatique ou déplacent leurs bureaux dans des pays voisins.
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