Joe Biden a commémoré les victimes de Tulsa à l'occasion du 100e anniversaire en déclarant que «le terrorisme de la suprématie blanche est la menace la plus meurtrière pour la patrie aujourd'hui - pas ISIS, pas al-Qaida, les suprémacistes blancs».
Le président Joe Biden a dénoncé mardi l'un des pires actes de violence raciale de l'histoire des Etats-Unis, marquant le 100e anniversaire du massacre de la ville de Tulsa.
«Ce n'était pas une émeute. C'était un massacre», a martelé Joe Biden.
«Il y a cent ans, à cette heure, en ce premier jour de juin, la fumée assombrit le ciel de Tulsa, s'élevant de 35 blocs de Greenwood laissés dans les cendres et les braises et décombres», a déclaré le président des Etats-Unis, ajoutant qu'il n'y avait pas de décompte des morts ni aucune arrestation effectuée.
Il a précisé qu' «en moins de 24 heures, 1 100 maisons et commerces noirs ont été perdus. Les compagnies d'assurance – dont beaucoup [des habitants] avaient des assurances – ont rejeté les réclamations pour dommages. Dix mille personnes se sont retrouvées dans la misère et sans abri, placées dans des camps d'internement».
Le président des Etats-Unis a déclaré que ce qui s'était passé à Greenwood «était un acte de haine et de terrorisme domestique avec une ligne continue qui existe encore aujourd'hui». CNN indique, qu'il a rappelé, en particulier, le rassemblement Unite the Right 2017 à Charlottesville, en Virginie, et l'insurrection au Capitole des Etats-Unis en janvier dernier, qualifiant la suprématie blanche de «la menace la plus meurtrière pour la patrie aujourd'hui».
300 personnes sont mortes à Tulsa entre le 31 mai et le 1 juin 1921, selon la Société historique et musée de Tulsa.