Lundi 28 décembre, trois soldats français de l’opération antiterroriste Barkhane ont été tués au Mali.
Le brigadier-chef Tanerii Mauri et les chasseurs de 1re classe Quentin Pauchet et Dorian Issakhanian, qui appartenaient au 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse (Meuse), effectuaient une mission d’escorte, dans cette région frontalière du Niger et du Burkina Faso.
Alors que le président français, Emmanuel Macron avait annoncé à Pau le 13 janvier 2020, avec les dirigeants des pays G5 Sahel (Tchad, Niger, Burkina Faso, Mali, Mauritanie) que la France allait envoyer 220 soldats supplémentaires pour rejoindre les 4 500 soldats français déjà présents, le spécialiste français de l'Afrique, Bernard Lugan, avait donné son analyse sur Barkhane et sur la situation au Sahel en expliquant que «le sentiment anti-français progresse en Afrique noire» et avait demandé à savoir «si véritablement cette présence militaire française est souhaitée par ces pays ou non» car «il est bien évident que la présence des troupes françaises gênent un certain nombre d'enjeux locaux».
Dans un message de condoléances, le président de transition malien Bah Ndaw a exprimé de nouveau sa «gratitude à la Nation française pour l’engagement multiforme et militaire en particulier, aux côtés du Mali et ce, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme».
Les trois pertes de l'Armée française de ce lundi portent à 53 le nombre de soldats tués au Sahel depuis 2013, date du lancement de l’intervention militaire au Mali pour y détruire les groupes armés terroristes. Dix ont été tués au cours de l’année 2020.