Ce vendredi 11 septembre, l'Inde et la Chine se sont engagées à «apaiser les tensions» à leur frontière contestée dans l'Himalaya après une série d'affrontements, d'après une déclaration commune des deux pays. Des désaccords frontaliers anciens opposent les puissances voisines sur la plus grande montagne du monde. Ils ont augmenté mi-juin à plus de 4000 mètres d'altitude, entre soldats indiens et chinois au Ladakh (nord de l'Inde).
L'affrontement au corps-à-corps a entraîné la mort de 20 soldats indiens et un nombre inconnu de victimes parmi les soldats chinois. Ce mardi, la Chine et l'Inde se sont réciproquement rejeté la responsabilité de tirs à leur frontière, les premiers depuis 1975.
A Moscou, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, et son homologue indien, Subrahmanyam Jaishankar, ont convenu, après une réunion jeudi, de travailler ensemble pour désamorcer la situation, d'après un communiqué commun publié par leurs ministères respectifs. Le texte indique que «les troupes des deux pays [stationnées] à la frontière devraient poursuivre le dialogue, se retirer dès que possible [des zones contestées], maintenir une distance appropriée et apaiser les tensions» sur le terrain.
La Chine et l'Inde ont également convenu d'«éviter les actions qui pourraient aggraver la situation». Ces derniers mois, les deux pays ont déjà publié des déclarations similaires. La Ligne de contrôle effectif («Lign of Actual Control», LAC), frontière de fait entre l'Inde et la Chine, n'est pas parfaitement démarquée. Cette situation peut provoquer des conflits entre des soldats chinois et indiens lors de rencontres pendant lesquelles chacun pense que l'autre viole la ligne. Le dernier conflit ouvert entre ces deux grandes nations les plus peuplées de la planète et armées de l'arme nucléaire remonte à la guerre-éclair de 1962 qui avait vu la défaite rapide des troupes indiennes face à l'armée chinoise.