Le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, annonce 260 millions d'aides pour les hôpitaux en pleine crise coronavirus et la livraison de 15 à 20 millions de masques supplémentaires.
«Je peux vous annoncer que nous allons débloquer 260 millions d'aides pour les hôpitaux», a déclaré ce mardi matin sur BFMTV le ministre des Solidarités et de la Santé. Pour aider les établissements de santé en pleine crise de coronavirus, ce soutien financier est pris sur les «réserves du budget 2019 non dépensées». Olivier Véran a expliqué que «l'ensemble des professionnels de santé me disent : «nous avons le savoir-faire en cas d'épidémie» et qu' «on a besoin de soutenir l'hôpital et prendre soin de ceux qui prennent soin de nous».
Pour le ministre, le stade 3, qui reconnaît que l'épidémie sur tout le territoire, «se rapproche», explique que «nous l'anticipons», tout en certifiant que la France se trouve toujours officiellement au stade 2 et qu' «on peut faire face à l'épidémie»: «Nous sommes au stade 2, au cours duquel le virus circule sur le territoire mais où il y a encore des chaînes de contamination identifiables. C'est le cas pour les trois quarts des patients infectés. Des enquêtes sont toujours en cours pour les autres afin de remonter au patient zéro».
15 millions de masques ont déjà été distribués partout en France, dans toutes les officines de pharmacie et établissements de santé ainsi que les EHPAD mais le ministre vient d'annoncer un «nouveau déstockage de 15 à 20 millions de masques» cette semaine. Pour Olivier Véran, «le premier risque de manquer de quelque chose c'est quand tout le monde se rue dessus» et il a rappelé que porter un masque lorsque l'on n'est pas contaminé ne sert à rien et certifié que «nous avons un énorme producteur de gel hydroalcoolique qui peut faire face à la demande» tout en s'inquiétant d'une augmentation des prix en raison de la situation: «Ce que je demande, c'est que le prix du gel ne soit pas multiplié par le contexte, ce ne serait pas acceptable».
Questionné sur les incohérences apparentes concernant les interdictions de certains rassemblements par des autorités lorsqu'il s'agit d'autoriser ou d'interdire certains regroupements de population, le ministre a répondu que ces décisions «ne se font pas au doigt mouillé» et que «nos doctrines sont capables d'évoluer en fonction de la situation sanitaire» car «nous nous adaptons en permanence». «Toutes les décisions que nous prenons sont basées sur la rationalité scientifique et médicale. Il y a des blouses blanches derrière toutes nos mesures» explique Olivier Véran.