Les forces françaises de l'opération «Barkhane» vont recevoir un renfort de 600 hommes en plus pour passer à 5 100 soldats.
Jean-Yves Le Drian invité du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI» a confirmé l'engagement de la France dans le combat contre le terrorisme: «À la première initiative terroriste en 2013 a succédé une menace plus élargie et plus diffuse». Plus élargie car elle ne concerne plus seulement le Mali mais d’autres États voisins que les groupes terroristes désormais déstabilisent. Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères a rajouté que «la lutte contre le terrorisme est un enjeu déterminant pour tout le monde» en parlant de la situation pour les pays du Sahel qui est une question de «survie» et de l'Union européenne qui est une question de sécurité car «le Sahel est notre frontière sud, nos intérêts sont liés».
Le ministre a expliqué que la menace terroriste reste permanente et qu'il est temps de renforcer le nombre des soldats français en donnant «un coup supplémentaire» pour inverser le rapport de force sur le terrain.
«En Syrie, nous sommes encore dans une situation de guerre», a déclaré le ministre en expliquant que le danger vient aussi du Levant ou malgré la perte de terrain de l'Etat islamique depuis la fin du califat, le djihadisme «n 'a pas été défait de fond» tout en signalant que les Etats-Unis souhaiteraient alléger leur présence dans la région.
Sur la question du retour des djihadistes français prisonniers en Syrie, Jean-Yves Le Drian a confirmé ses réticences à les faire revenir en France pour les juger car selon lui, «sur place, nous sommes encore dans une situation de guerre» et «si les prisonniers français sont protégés par les forces kurdes, l’environnement n’est ni stable ni sécurisé». En outre, il a rappelé la position de Paris sur ce sujet : «Quand des actions terroristes ont été commises en Irak et en Syrie, leurs responsables doivent être jugés là où ils ont commis leurs actes».
Le ministre en charge de la diplomatie a évoqué la question de l'Iran est dit que ce pays «ferait un acte fort en libérant» les deux chercheurs Roland Marchal et Fariba Adelkhah car «nous savons qu’ils ne sont pas en très bonne condition et qu’ils ne sont pas toujours bien traités ; nous considérons que ces emprisonnements sont insupportables. Nous l’avons fait savoir aux plus hautes autorités, y compris au président Rohani».