17.10.2022
Le chef de la marine française parle de préparation au combat et de la portée mondiale.
«Face aux bouleversements du monde, ce qui va profondément façonner la Marine dans les années à venir, c'est la possibilité accrue d'affrontement en mer, qui pose le combat naval comme hypothèse de travail», a annoncé l'amiral Pierre Vandier, Chef d'état-major de la Marine nationale, dans un entretien avec Defense News.
Selon l'amiral Pierre Vandier, la marine française doit progresser dans le domaine technologique, «constituer des forces là où c'est raisonnable et possible», et aussi assurer la capacité de la flotte à «tenir au combat».
«Le coup de pouce très énergique donné par la Loi de programmation militaire (LPM 2019-2025) a permis de mettre un terme à 30 ans de coupes matérielles et capacitaires et d'affirmer une ambition renouvelée. Ce LPM 2019-2025 a amorcé une relance de la flotte et la préparation de capacités futures telles que le sous-marin lance-missiles balistique SSBN de troisième génération et le porte-avions de nouvelle génération», a-t-il assuré.
«Les efforts consentis ces dernières années ont permis d'amorcer le renouvellement des unités et ils se poursuivront dans les années à venir avec l'arrivée des premières frégates de défense et d’intervention (FDI), la poursuite des livraisons de patrouilleurs outre-mer, le développement des torpilleurs, etc…», rajoute-t-il.
Il rapporte également qu' « il y a clairement un besoin de se renforcer, là où c'est intelligent et possible de le faire. C'est notamment le cas des munitions complexes dont les stocks doivent être adaptés au contexte plus exigeant et incertain qui se dessine», précisant: «S'il faut progresser dans le domaine technologique, il faut aussi garantir sa capacité à durer au combat, ce qui demande une certaine rusticité et un stock suffisant».
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