08.09.2022
La France a annoncé sa volonté de s'engager et de s'adapter à l' «économie de guerre» dans laquelle elle est entrée avec le conflit en Ukraine.
«On n'est pas en guerre, mais malheureusement, il faut s'y préparer. L'économie de guerre, c'est se préparer à ne pas subir», avec «suffisamment de matériel et suffisamment vite en cas de conflit majeur», a déclaré Sébastien Lecornu, le ministre français des Armées à l'issue d'une table ronde réunissant les représentants des entreprises françaises de défense et les chefs d'Etat major des armées.
Sébatien Lecornu a annoncé «une accélération de la production et une simplification administrative», faisant remarquer qu' «il y a un avant et un après février de cette année puisque on redécouvre -l'opinion publique et un certain nombre de stratèges- ce que peut être un conflit conventionnel de moyenne à haute intensité au porte de l'Europe». : «J'ai pris l'engagement que les armées françaises aient des expressions de besoin à l'avenir beaucoup plus simples, plus rustiques, ce qui nous permettra en fonction des besoins de massifier».
Un plan d'action va être élaboré pour accroître les cadences de production et diminuer les délais de livraisons d'armements et de fait, le temps administratif pour passer de la notification d'un marché à la livraison du matériel.
«J’ai souhaité réunir les industriels de défense pour voir comment nous pouvons produire suffisamment, plus rapidement et à des prix maîtrisés. Ce qui se joue dans les années qui viennent, c’est notre autonomie stratégique et notre souveraineté en matière d’armement», a précisé sur Twitter le ministre français des Armées.
Il faut «être en situation d'avoir assez de matériels et suffisamment vite si malheureusement il y avait un conflit de moyenne ou de haute intensité dans laquelle la France serait engagée», a martelé le ministre français de la Défense, affirmant: «Ce qui se joue dans les années qui viennent, c'est notre capacité à continuer à être autonome -nous Français- parfois dans des coopérations européennes, mais que nous ne soyons pas dépendants d'un certain nombre de pays extérieurs»
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