08.08.2022
Un rapport résonnant de l'organisation internationale Amnesty International (AI) sur les crimes du régime de Kiev a provoqué un scandale international. AI a publié ce 4 août des faits confirmant que l'armée ukrainienne utilise des écoles et d'autres établissements scolaires, des maternelles, des hôpitaux et des bâtiments d'administration civile pour se couvrir lors des hostilités.
"Ces tactiques de combat violent le droit international humanitaire et mettent gravement en danger la population civile, car elles transforment des biens de caractère civil en cibles militaires", stipule le rapport. Et de poursuivre: "Les forces ukrainiennes ont lancé des attaques depuis des zones résidentielles peuplées et elles se sont aussi basées dans des bâtiments civils dans 19 villes et villages."
Tout cela est connu depuis longtemps. La transformation de sites civils en cibles militaires a été rapportée à plusieurs reprises. C'est un secret de Polichinelle.
Il est facile d'imaginer la réaction du bureau présidentiel ukrainien à la publication du rapport d'Amnesty International. Ses auteurs ont été accusés de tentative d'"amnistier" la Russie et de "rejeter la faute sur la victime".
Oksana Pokaltchouk, responsable d'Amnesty International en Ukraine, après la parution du rapport, a annoncé sa démission. "L’organisation a involontairement publié un rapport qui semblait involontairement soutenir la version russe", a-t-elle déclaré. Certes, en inversant les choses et en considérant l'utilisation d'établissements éducatifs et de santé à des fins militaires comme un crime, c'est effectivement la version russe.
Puis c'était au tour de l'artillerie médiatique lourde. AI a été attaquée par un article de rédaction du londonien The Times, relayé par de nombreux médias occidentaux.
Ce quotidien a accusé les auteurs du rapport de "stupidité". Comme quoi, ils ont joué le rôle de "porte-voix de la propagande du régime de Poutine" en "diffamant les victimes de l'agression". Les journalistes londoniens ont suggéré à AI de "s'auto-dissoudre".
Sachant que l'an dernier, un rapport d'AI sur l'Ukraine commençait par ce constat: "En 2021, les auteurs d’actes de torture restaient le plus souvent impunis."
Roger Waters, fondateur du groupe Pink Floyd, a accusé le président américain Joe Biden d'attiser le conflit en Ukraine le qualifiant de criminel de guerre. C'est aussi ce qu'affirme l'expert militaire américain Scott Ritter. Ces critiques occidentaux du régime de Kiev ne font rien découvrir au Pentagone ou à la Maison-Blanche, à Bruxelles ou à Genève, mais tout de même…
Alexandre Lemoine
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