Le jeudi 3 octobre, Mickaël Harpon, 45 ans, agent administratif, informaticien de la Préfecture de police de Paris, «sourd», habilité secret-défense au service de maintenance technique de la DRPP dont une des priorités est la lutte contre «le terrorisme, en particulier l’islamisme radical» comme l'écrit Libération , a égorgé ou poignardé quatre de ses collègues. Les autorités ont parlé «d'un coup de folie» alors que le tueur avait été convoqué par sa hiérarchie pour parler de son comportement, notamment sur son refus de tendre la main aux femmes pour les saluer. Les collègues du tueur avait signalé le changement de comportement de Mickaël Harpon. Dans les faits le ministère de l'Intérieur aurait été informé depuis des années du comportement extrémiste de cet élément attaché à la Préfecture de Paris au service lié aux renseignements. Pour des raisons liées à la lutte contre le racisme et les discriminations Mickaël Harpon a été gardé en fonction.
Dès l'annonce de l'attentat à la Préfecture de police de Paris, les autorités ont parlé d'un «coup de folie» évoquant une conversion récente à l'islam depuis 18 mois et en refusant l'intervention immédiate du Parquet national antiterroriste (PNAT) alors qu'en réalité Mickaël Harpon avait rejoint depuis dix ans l'islam radical et suivait l'activité d'une mosquée du courant salafiste à Gonesse. Le Parisien en date du 3 octobre indiquait que «Mickaël Harpon fréquentait la mosquée dite de la Fauconnnière, du nom du quartier où se trouve la mosquée de l’Association Musulmane Gonesse . En visitant le site de la mosquée Fauconnière, le site Observatoire de l'islamisation a découvert que «parmi les prêcheurs invités se trouve Youssef Baouendi , un dirigeant du Bureau de l’organisation de la Ligue islamique Mondiale basé à Mantes-la-Jolie» et rajoute que «l’inviter à donner des conférences est donc un signe clair de compatibilité avec le salafisme saoudien». L'Observatoire de l'islamisation signale que «l'imam de la mosquée de Gonesse, le marocain Hassan El Houari, est membre du Conseil théologique des musulmans de France, composé à sa grande majorité de prédicateurs de la mouvance Frères Musulmans . Le ministère de l'Intérieur avait laissé filtrer l'information que le tueur de la Préfecture de police de Paris se serait radicalisé depuis 18 mois seulement et qu'il avait acheté un couteau en céramique alors qu'il avait en réalité acheté avant de passer à l'acte un couteau à lame d'acier et un couteau à huîtres. La mosquée de Gonesse, via son porte-parole, refuse de porter la responsabilité de l'action du tueur qui était aussi son disciple religieux sur Europe1 «ici, nous prêchons l'amour du prochain. Si nous avions su que cette personne était ainsi nous l'aurions dénoncé». Lors de l'attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, Mickaël Harpon, en poste à la Préfecture de police avait célébré l'attaque en déclarant à ses collègues «c'est bien fait».
Le jihadiste Mickaël Harpon, de part son poste et son statut habilité secret-défense avait accès à certains secrets de la machine policière et aux adresses des policiers travaillant dans le service du renseignement concernant le terrorisme dont le terrorisme islamiste. Selon le député Eric Diard, qui s'exprimait sur BFMTV le 5 octobre «une trentaine de cas suivis de radicalisation se trouvent au sein de la police et de la gendarmerie». David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale française, a déclaré ce 7 octobre sur Europe1 qu'avec «la peur de passer pour raciste, les policiers n'ont pas pu dénoncer le comportement» de Mickaël Harpon. David Le Bars signale que Mickaël Harpon était en poste depuis 16 ans tout en signalant qu'avec son habilitation secret-défense «personne ne sait ce qu'il (Mickaël Harpon) a obtenu et qu'une «crainte au sein de la police existe», car «cela faisait cinq ans que Mickaël Harpon était habilité secret défense». Marine Le Pen parle de déni de vérité et demande une Commission d'enquête sur l'attaque à la Préfecture de police de Paris https://rassemblementnational.fr/communiques/apres-le-deni-la-verite-marine-le-pen-demande-une-commission-denquete-sur-lattaque-a-la-prefecture-de-police-de-paris/?fbclid=IwAR2NrYqlutMofk8ltIV3bQ70IKtdGHY7I0ul1N3xPPjvcBYuPa9Dea43iyA .
Libération du 6 octobre, parlant d'un «jihadiste», confirme que «Mickaël Harpon adhérait à une vision radicale de l’islam» en citant les mots de Jean-François Ricard, procureur du Parquet national antiterroriste (Pnat) https://www.liberation.fr/france/2019/10/06/mickael-harpon-discret-ennemi-de-l-interieur_1755906 .
Olivier Renault