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Hong Kong
Il y a plusieurs années, l’ambassadeur de Syrie, Bashar Ja’afari, m’a dit personnellement que, récemment, l’Arabie Saoudite avait invité au moins 5000 musulmans ouïghours du nord-ouest de la Chine à se rendre au pèlerinage à La Mecque. Les Saoudiens ont payé toutes leurs dépenses et les Ouïghours ont prolongé leur séjour d’un mois après le départ de tous les autres pèlerins. Les Saoudiens entraînent les Ouïghours à l’extrémisme religieux et au djihad, puis les ramènent chez eux, à Xingjiang, en Chine, où ils ont été préparés à déstabiliser la région et à promouvoir le djihad, à partir de ce noyau terroriste. La Chine n’ignore pas ces manœuvres de l’Occident et tente de limiter les métastases du terrorisme djihadiste ailleurs en Chine. C’est l’origine des camps de rééducation que les principaux médias occidentaux tentent de décrire comme des camps de concentration, violant tous les droits de l’homme des Ouïghours. Les médias occidentaux omettent soigneusement de parler du contexte et de l’origine des efforts de rééducation des Chinois, leurs efforts visant à éliminer l’incitation à la violence inculquée à ces Chinois ouïghours par les Saoudiens… et par d’autres parties intéressées.
Une fois de plus, la Chine doit simultanément faire face au terrorisme artificiel dans son nord-ouest, à une guerre commerciale avec les États-Unis et à une autre «révolution de couleur», à Hong Kong, la dernière, intitulée de manière pittoresque «révolution des ombrelles», a eu lieu en 2013. Je sais aussi qu’il y a eu également une violente attaque terroriste à Pékin car j’y étais à ce moment-là.
Et une fois encore, les principaux médias américains et européens ainsi que diverses entités gouvernementales et quasi gouvernementales soutiennent la déstabilisation du gouvernement à Hong Kong, comme l’a démontré une réunion le 6 août dernier entre la responsable du consulat américain Julie Eadeh et les personnalités de l’opposition à Hong Kong, Martin Lee, Anson Chan (qui a également rencontré le vice-président Pence en mars) et Joshua Wong du mouvement Occupy Central de 2014.
Les manifestations de l’opposition se sont intensifiées dans la violence, les manifestants lançant maintenant des cocktails Molotov sur la police. Il existe des preuves que certaines des actions violentes provocatrices les plus extrêmes sont, en réalité, le travail d’agents provocateurs, et des allégations font état d’infiltration de la CIA dans le but de forcer les autorités à une répression violente qui pourrait ensuite être assimilée aux événements de la place Tiennamen en 1989. Il existait cependant, même à ce moment-là, des preuves que les manifestations de Tiennamen, qui avaient été pacifiques pendant une longue période, puis avaient soudainement dégénéré en violence, résultaient d’une infiltration d’agents cherchant à provoquer le gouvernement pour que ce dernier mette en place une répression violente qui puisse alors être utilisé pour le discréditer. Cette tactique de provocation est bien connue.
La déstabilisation actuelle de Hong Kong au nom de la «démocratie» est devenue si chaotique que même le magazine américain Newsweek a publié un article le 12 août 2019 intitulé: «La Chine met en garde contre le terrorisme à Hong Kong, affirmant que les Etats-Unis le soutiennent».
«Ces derniers jours, les manifestants radicaux de Hong Kong ont attaqué à plusieurs reprises des policiers avec des outils extrêmement dangereux, ce qui constitue déjà de graves crimes violents et commence à montrer des signes de terrorisme». Yang Guang, porte-parole des Chinois Bureau des affaires de Hong Kong et de Macao du Conseil des Affaires d’Etat, a condamné les attentats à la bombe contre la police et autres actes de violence. Le 14 août, CBS a annoncé que les manifestants «pacifiques, non violents et pro-démocrates» avaient étalé par terre deux hommes non armés, qu’ils accusaient sans vergogne de sympathie envers le gouvernement, et que ces hommes sans défense avaient été roués de coups, frappés et arrosés d’eau glacée; l’un des hommes «a été ligoté avec du câble et laissé au sol dans une position fœtale», sans aide, jusqu’à ce que «finalement, les secouristes soient autorisés à les emmener».
Les États-Unis et le Royaume-Uni soutiennent ces manifestations violentes, le vice-président américain Pence, le secrétaire d’État Pompeo et John Bolton rencontrant ouvertement des personnalités de l’opposition à Hong Kong.
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hua Chunyang affirme que: «Des politiciens américains de haut niveau ont rencontré et entretenu des émeutes anti-chinoise à Hong Kong, ont soutenu des activités violentes et illégales et miné la prospérité et la stabilité de Hong Kong… J’aimerais à nouveau poser cette question aux États-Unis: quelle est la véritable intention derrière vos comportements vis-à-vis de Hong Kong?»
La question de la porte-parole Hua est pratiquement rhétorique. La motivation de l’effort multiple visant à affaiblir et à déstabiliser la Chine dans le Nord-Ouest, à Hong Kong, par le biais de guerres commerciales et de pressions exacerbées est évidente. Le refus de la Chine d’autoriser un navire de guerre américain à accoster à Qingdao le 29 août est une réaction inévitable aux provocations américaines, notamment la décision de l’administration Trump d’accorder à Taïwan une vente de 8 milliards de jets de combat F-16. Les États-Unis ne peuvent tolérer la concurrence d’une Chine en pleine ascendance et feront tout, jusqu’à présent, dans l’ombre, pour désintégrer et faire s’effondrer la deuxième plus grande économie du monde.
Le cauchemar ultime de Zbigniew Brzezinski est une alliance ou une coopération étroite entre la Chine et la Russie. Le 28 avril 2017, China Daily titrait: «La Chine et la Russie soulignent l’importance stratégique de leurs relations», déclarant: «La confiance mutuelle et la coopération entre la Russie et la Chine sont plus fortes maintenant que jamais auparavant».
L’espoir de Brzezinski de rompre les relations entre la Russie et l’Ukraine est devenu une réalité, du moins en ce moment mais aussi son cauchemar de relations étroites qui uniraient la Russie à la Chine pourrait devenir une réalité, du fait de ces politiques nulles et à très courte vue de l’Occident.
Ces odieuses «révolutions de couleur» ressemblent aux ravages d’Attilla le Hun, et les nations qui les encouragent sont elles-mêmes en train de dépérir à cause de leur propre cupidité et de leur dégénérescence morale, comme peut le constater tout visiteur qui se rend dans les capitales de Washington, Londres, Paris, etc…, avec leurs foules de citoyens sans abri et pauvres qui dorment dans les caniveaux, privés de toute dignité et de tout espoir, mais néanmoins dotés du potentiel nécessaire pour enfin résister à leur misère et mettre fin à cet affront intolérable à l’humanité.