26.06.2024
Le chef d'état-major de l'armée de Terre française, le général d'armée Pierre Schill, estime que l’armée ne peut pas s'engager dans de grands programmes d'achat de drones.
«L’avantage dont bénéficient désormais les petits drones aériens sur les champs de bataille, notamment en Ukraine, n’est qu’un moment de l’histoire», martèle Pierre Schill.
«Alors que les systèmes anti-drones sont à la traîne et laissent le champ libre à des choses bricolées mais extrêmement fragiles, des contre-mesures se développent», fait-il savoir.
Il a précisé: «75% des drones sur le champ de bataille en Ukraine sont perdus à cause de la guerre électronique, a déclaré le général».
«La vie en impunité de petits drones très simples au-dessus du champ de bataille est un instantané dans le temps», continue-t-il.
«En ce moment, c’est exploité, c’est clair, et il faut se protéger. Aujourd’hui, l’épée, au sens de drone aérien, est puissante, plus puissante que le bouclier», mais «le bouclier va grandir», a-t-il averti.
«Les drones à vue à la première personne effectuent actuellement environ 80% des destructions sur la ligne de front en Ukraine, alors qu’il y a huit mois, ces systèmes n’étaient pas présents», selon le général français.
Selon son expertise «cette situation n’existerait plus dans dix ans et on pouvait se demander si cela pourrait déjà prendre fin dans un ou deux ans».
«Le rythme de développement des drones militaires signifie que l'armée ne peut pas s'engager dans de grands programmes d'achat, car une capacité acquise peut devenir obsolète en cinq mois», a-t-il conclut.
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