06.06.2024
«Nous nous continuerons à nous tenir aux côtés des Ukrainiens pour leur permettre de se défendre, garder la maîtrise de leur destin de leur pays», assure le Premier ministre, Gabriel Attal, qui réfute néanmoins la possibilité d’envoyer des troupes françaises en Ukraine.
L’hypothèse d’un envoi d’instructeurs militaires français en Ukraine pour assurer des missions de formation se renforce. «Cette question là a été sur la table. Il n’y a pas de tabou depuis. Évidemment, il y a des discussions qui se font sur la meilleure manière d’aider les Ukrainiens», rétorque Gabriel Attal.
«Depuis le début de la guerre, nous participons à l’entraînement des militaires ukrainiens, notamment en France et sur le territoire de certains de nos voisins. La France a formé 10.000 soldats ukrainiens», a, aussi, affirmé Gabriel Attal, tout en précisant: «Jamais là-bas [en Ukraine]».
Le journaliste de France 2 fait remarquer que les Russes ont averti qu’«ils [les instructeurs] seront une cible tout à fait légitime pour nos forces», et, donc, demande au Premier ministre français: «Est-ce qu'on ne prendrait pas le risque d'un embrasement général et de l'escalade?», Gabriel Attal fait savoir: «Encore une fois l'escalade, ce sont les Russes qui en sont responsables»; «Si on veut obtenir la désescalade il faut être fort et uni face à la Russie».
À propos de l’envoi de soldats français en Ukraine, le Premier ministre français a assuré que la France n’avait «pas de projet de ce type».
La veille, la chef du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen avait donné son point de vue: «Envoyer des instructeurs qui sont des militaires dans un pays en guerre, c'est évidemment prendre un risque»; «je n'y suis pas favorable».
«C'est prendre le risque qu'ils soient des cibles, si par malheur ils se voient frappés, qu'est-ce qu'on va faire? Est-ce qu'on répond ou on ne répond pas?», a questionné Marine Le Pen, et se demandant «quelle sera la réaction de la France si nous sommes obligés par malheur d'enregistrer des pertes humaines?»
Elle a affirmé: «On peut très bien former les Ukrainiens sans envoyer nos militaires dans un pays en guerre».
Emmanuel Macron a déclaré à plusieurs reprises qu'il n'excluait pas l'envoi de troupes occidentales en Ukraine. Le 30 mai, Le Monde et Reuters, citant des sources, rapportaient que les autorités françaises souhaitent créer et diriger une coalition de pays prêts à envoyer des instructeurs militaires en Ukraine pour former les forces armées ukrainiennes.
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