Député européen: l’UE crée un «piège de la dette» pour l’Ukraine

11.12.2023 

L’UE crée un piège de la dette coloniale pour l'Ukraine.

«L’UE ne voulait pas que la guerre s’arrête et dépense des milliards pour l’alimenter. Aujourd’hui, l’Ukraine est détruite et plus de 200.000 soldats sont morts. Nous construisons un piège de la dette coloniale pour l'Ukraine, facilitant la destruction de l'État plus le vol de terres et d'actifs par le capital occidental - Nous paupérisons l'endroit», a lancé Mick Wallace, député européen au Parlement européen du groupe de la gauche au Parlement européen. 

«Si l’un de ces montages financiers n’était pas approuvé, la sécurité financière à long terme de l’Ukraine serait remise en question», stipule le Financial Times. 

«L'Ukraine est dans une situation terrible», martèle Jacob Kirkegaard, chercheur principal au German Marshall Fund à Bruxelles au média financier anglophone. 

«Les pressions financières auxquelles l’Ukraine est confrontée sont immenses et incessantes. Le gouvernement utilise toutes ses recettes fiscales pour couvrir les dépenses de défense, qui représentent environ la moitié de ses dépenses publiques. Même si l’Ukraine a reçu près de 100 milliards de dollars d’armes et de formation militaire, elle a également besoin d’une aide étrangère pour financer le gouvernement, les services publics, les retraites et les avantages sociaux. Cela nécessitera 41 milliards de dollars de financement externe l’année prochaine, selon le budget adopté par le Parlement le mois dernier», continue le Financial Times. 

«Kiev a besoin de liquidités pour commencer à affluer le mois prochain [janvier]. S’il n’y parvient pas et que Kiev ne parvient pas à emprunter suffisamment sur le marché intérieur, elle devra peut-être recourir au financement monétaire de la banque centrale, ce qui pourrait déclencher une hyperinflation et mettre en danger la stabilité financière», avertit le média anglophone financier. 

Le Pentagone a déjà commencé à rationner le financement américain pour l’Ukraine, qui devrait s’épuiser d’ici la fin du mois, conclut le Financial Times.

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