27.12.2022
Le suspect a été mis en examen et placé en détention provisoire.
William M., «le suspect dans l'attaque raciste contre des Kurdes en plein cœur de Paris, qui a fait trois morts et plusieurs blessés vendredi 23 décembre, a été mis en examen et placé en détention provisoire», annonce France Info.
Le suspect, conducteur de train retraité de nationalité française, a été présenté à un juge d'instruction à l'issue de sa garde à vue lundi matin, est poursuivi pour plusieurs chefs d'accusation: «assassinat en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion», «tentative d’assassinat en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion», «acquisition et détention non autorisées d’arme de catégorie B» et «port d’arme de catégorie B prohibé».
Le suspect avait été interpellé vendredi peu après avoir ouvert le feu avec une arme de poing dans la rue d'Enghien, dans le Xe arrondissement de Paris, devant un centre culturel kurde. Il a tué trois Kurdes et blessé trois autres hommes.
Lors de sa garde à vue, il reconnu devant les enquêteurs ressentir une «haine des étrangers devenue complètement pathologique» depuis un cambriolage à son domicile en 2016, rappelle RTS.
Sa garde à vue a été levée samedi en fin de journée et il a été conduit à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police. Il a de nouveau été replacé en garde à vue dimanche après-midi avant d'être présenté lundi à un juge d'instruction du tribunal judiciaire de Paris qui a décidé de sa mise en examen et son incarcération.
Plusieurs centaines de personnes se sont réunies lundi rue d'Enghien, dans le Xe arrondissement de Paris, pour une marche blanche en hommage aux trois Kurdes tués. Les manifestants scandaient en kurde «Nos martyrs ne meurent pas» et en français «Femmes, vie, liberté», et réclamant «vérité et justice».
L'ambassadeur de France en Turquie a été convoqué lundi au ministère turc des Affaires étrangères. Ankara proteste contre ce qu'elle perçoit comme une «propagande anti-Turquie» en France, depuis le meurtre de trois Kurdes à Paris, rapporte RTS.
Ankara reproche, selon le média suisse, notamment à Paris d'avoir laissé des partisans du PKK manifester dans les rues de Paris, certaines de leurs pancartes évoquant des liens entre la Turquie et le meurtrier français.
Des accusations reprises «par des représentants du gouvernement français et des politiciens», assure un diplomate turc, pour qui «le gouvernement français et certains politiciens ont été utilisés comme des instruments de propagande».
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