13.12.2022
La France se revendique chef de file du programme Scaf.
Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, a annoncé qu'un accord avait été trouvé avec Airbus pour débloquer le programme d'avion de combat européen, a fait savoir La Tribune qui souligne un accord avec «vigilance dans la durée et vision stratégique de long terme».
Le camp allemand, tant étatique qu'industriel, a capitulé après dix-huit mois de tensions sur l'ensemble des points fondamentaux sur lesquels il s'accrochait sans raison ni argument mais avec beaucoup d'arrière-pensées, continue le média économique français.
L'accord concerne trois points essentiels: l'Etat français a pris au sérieux le rôle que l'accord franco-allemand du 13 juillet 2017 en acceptant l'exercice plein et entier de la maîtrise d'ouvrage du programme; Dassault a le rôle central qui pilote des équipementiers compétents alors que l'Allemagne n'aura eu pourtant de cesse de contester la place de Dassault dans l'organisation du programme; la France s'assure l'exportation du Scaf, notamment dans l'Indopacifique.
L'Allemagne aura donc capitulé devant la résistance opiniâtre française. Cette capitulation n'aura jamais dû avoir lieu si l'Allemagne, à l'instar du Royaume-Uni, avait eu plus de pragmatisme et moins d'idéologie, insiste La Tribune.
Mais, le quotidien économique français évoque la «vigilance face aux finasseries allemandes» en citant les «trahisons allemandes (dans le spatial et l'avion de patrouille maritime) et de ses cavaliers seuls (Tigre MkIII, défense sol-air) et de l'instabilité de la coalition», et en parlant d' «un revirement allemand toujours possible»: «L'Etat profond allemand, c'est-à-dire tous ceux qui ont toujours refusé la coopération avec la France - direction politique du ministère de la Défense et Kommando Luftwaffe à Berlin, BAAiNBW de Coblence - n'a pas dit son dernier mot».
Un démonstrateur Scaf en vol est attendu pour 2029.
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