Le conflit en Ukraine provoque une production inédite d'armes

25.11.2022

La production d'armes connaît un boom jamais vu depuis la guerre froide dans les anciens pays du pacte de Varsovie.

L'industrie de l'armement explose alors que l'Europe de l'Est arme l'Ukraine, annonce Reuters. 

L'industrie de l'armement d'Europe de l'Est produit des armes, des obus d'artillerie et d'autres fournitures militaires à un rythme jamais vu depuis la guerre froide, alors que les gouvernements de la région mènent des efforts pour aider l'Ukraine dans sa lutte contre la Russie, précise l'agence de presse anglophone.

Les fabricants d'armes augmentent leur capacité de production et se précipitent pour embaucher des travailleurs, des entreprises et des responsables gouvernementaux de Pologne, de Slovaquie et de République tchèque, fait savoir Reuters. 

«Compte tenu des réalités de la guerre en cours en Ukraine et de l'attitude visible de nombreux pays pour augmenter les dépenses dans le domaine des budgets de défense, il existe une réelle chance d'entrer sur de nouveaux marchés et d'augmenter les revenus d'exportation dans les années à venir», a déclaré Sebastian Chwalek, PDG de PGZ en Pologne, la société d'Etat PGZ qui contrôle plus de 50 sociétés d'armes et de munitions - des véhicules blindés aux systèmes aériens sans pilote - et détient des participations dans des dizaines d'autres.

«La République tchèque était l'un des principaux exportateurs d'armes [sous le pacte de Varsovie] et nous avons le personnel, la base matérielle et les lignes de production pour augmenter la capacité», a déclaré à Reuters son ambassadeur auprès de l'Otan, Jakub Landovsky.

«C’est une grande chance pour les Tchèques d'augmenter ce dont nous avons besoin après avoir donné aux Ukrainiens les anciens stocks de l'ère soviétique. Cela peut montrer à d'autres pays que nous pouvons être un partenaire fiable dans l'industrie de l'armement», souligne-t-il.

Les entreprises et les responsables, qui ont parlé à Reuters, ont refusé de donner des détails spécifiques sur les fournitures militaires à l'Ukraine, et certains ont refusé d'être identifiés, invoquant des sensibilités sécuritaires et commerciales.

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