Un autre procès contre Nord Stream 2 provoque la suspension de la poursuite des travaux.
Les écologistes allemands veulent ralentir le gazoduc de la mer Baltique entre la Russie et l'Allemagne en ayant déposé une plainte ce lundi 3 mai, indique Die Zeit.
L'organisation écologique (Nabu) a déposé une plainte auprès du tribunal administratif de Hambourg contre la poursuite de la construction du gazoduc controversé Nord Stream 2 dans la zone économique exclusive de l'Allemagne.
Début avril, l'Agence fédérale maritime et hydrographique (BSH) a rejeté les objections des écologistes à un permis de construire délivré à la mi-janvier.
«C'est pourquoi il n'y a plus qu'une seule voie d'action pour limiter les dégâts à la mer Baltique», a déclaré Nabu qui fait valoir que l'itinéraire à travers cinq réserves naturelles marines entraîne des dommages irréparables au milieu marin de la mer Baltique et que plusieurs sanctuaires d'oiseaux sont également menacés.
Le BSH a fait valoir au début du mois d'avril, en rejetant les objections de Nabu, que la section de construction restante d'environ 16,5 kilomètres ne passe qu'en bordure d'une réserve ornithologique et est donc de peu d'importance pour certaines espèces d'oiseaux perchés. De plus, le pipeline traverse en partie une zone où le trafic maritime est déjà intense.
Lundi un porte-parole de la BSH précise que les poursuites de l'organisation de protection de l'environnement n'ont qu'un effet suspensif.
Le gazoduc Nord Stream 2 est destiné à augmenter considérablement le potentiel des livraisons de gaz russe à l'Allemagne, mais crée des tensions à la fois en Europe et avec les Etats-Unis. Les critiques craignent, entre autres, l'affaiblissement des pipelines alternatifs et des pays de transit traditionnels, comme l'Ukraine, qui se voit menacée par Moscou. Les Etats-Unis veulent arrêter le pipeline avec des sanctions. Ils craignent que l'Europe soit trop dépendante du gaz russe. Les partisans du gazoduc estiment que les Américains recherchent en fait de meilleures opportunités de vente pour leur gaz liquéfié en Europe.