Le parquet français a déclaré qu'il n'y avait aucune raison de poursuivre en justice la responsabilité de la France sur le génocide de 1994 au Rwanda.
Le principal procureur français, Rémy Heitz, a déclaré dans un communiqué, que les enquêtes menées par les autorités françaises ne pouvaient pas prouver la complicité des troupes françaises dans les meurtres orchestrés par le gouvernement dirigé par les Hutus.
Entre avril et juillet 1994, quelque 800 000 personnes ont été tuées, la plupart appartenant à la minorité ethnique tutsie, mais aussi des Hutus modérés.
Depuis le génocide, les critiques du rôle de la France ont déclaré que le président français de l'époque, François Mitterrand, n'avait pas réussi à empêcher les massacres ni même soutenu le gouvernement dirigé par les Hutus.
Au début du mois d'avril 2021, la France avait déclaré ouvrir au grand public d'importantes archives relatives à la situation au Rwanda entre 1990 et 1994, notamment celles de l'ancien président socialiste François Mitterrand au pouvoir à l'époque, 27 ans jour pour jour après le début du génocide des Tutsis dans ce pays.
Plusieurs de ces documents, notamment des télégrammes diplomatiques et notes confidentielles, figurent dans le rapport Duclert. Cette somme de 1 200 pages devait souligner notamment la responsabilité de François Mitterrand et de son état-major particulier qui ignoraient régulièrement les diverses mises en garde sur les risques de génocide.