Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a déjà précommandé le vaccin russe, Sputnik V, pour la région Paca.
Au micron de RTL, Renaud Muselier, a déclaré ce mercredi matin en assurant avoir notifié Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, de cette démarche: «J'ai vu l'ambassadeur de Russie. J'ai vu le Land allemand de la Bavière [qui a commandé 2,5 millions de doses, NDLR], qui est le plus puissant d'Allemagne, et j'ai fait une précommande de 500.000 doses de Sputnik sous l'attente de l'autorisation des autorités sanitaires européennes, comme les Allemands».
Il a expliqué avoir effectué cette démarche car «si vous ne précommandé pas, vous ne risquez pas d'en avoir», mettant en cause la gestion de la crise par l'UE: «On a vu ce qu'il s'est passé pour l'Europe» tout en expliquant: «Deuxièmement, il faut les autorisations européennes, et donc, j'attends les autorisations européennes et si je m'inscris sur la liste, je serai un des premiers sur la liste quand ils seront disponibles».
A la question de la journaliste de RTL, si on ne peut pas lui interdire de faire cette démarche car la «région n'a pas cette compétence santé», l'intéressé répond: «Je la mettrai à la disposition de l'ARS [Agence régionale de santé] pour avoir des vaccinations avec mes vaccinodromes».
Renaud Muselier a, donc, soutenu sa décision car «on a un problème de logistique dans ce pays, maintenant ça va mieux», «on a un problème de stratégie, maintenant ça va mieux» et car «on a jamais assez de doses dans la région», confortant sa raison: «J'avais participé aux appels d'offres européens présentés par la France, comme cela m'a été refusé comme tout le reste au niveau national, je me suis retourné vers les Russes».
L’homme politique, qui est aussi médecin, a martelé qu’il est pour la vaccination et qu’il n’est «pas contre le gouvernement» et qu’il est «pour sa population» et qu’il veut «réouvrir ses bals, ses festivals» tout en faisant remarquer que la France est «le seul membre du Conseil de sécurité a ne pas avoir de vaccins» et qu’ «on a pris du retard».
A l’heure d’aujourd’hui l'Agence européenne des médicaments (EMA) n’a pas encore autorisé Sputnik V mais enquête sur le vaccin russe qui intéresse de plus en plus de pays européens.