La fin du nucléaire en Belgique coûte 2,9 milliards d'euros à Engie.
Le bilan financier 2020 est très largement en négatif pour Engie. La fin du nucléaire en Belgique n'y est pas étrangère, puisque cette décision a entraîné une dépréciation de près de trois milliards d'euros sur ses actifs nucléaires en Belgique.
En raison de l'abandon prévu de cette énergie dans le royaume, Engie a chuté l'an dernier dans le rouge, sous le coup d'une dépréciation de 2,9 milliards d'euros annoncée vendredi sur ses actifs nucléaires en Belgique.
Contre un bénéfice de 1 milliard en 2019, la perte nette a atteint 1,5 milliard en 2020, a indiqué dans un communiqué le géant de l'énergie, aussi touché par la pandémie liée à la Covid-19.
Avec sa filiale locale, Electrabel, Engie exploite sept réacteurs nucléaires en Belgique. A partir de 2025, le pays a prévu de sortir du nucléaire mais Engie jugeait possible de prolonger la vie de deux réacteurs pour 10 ou 20 ans.
Engie considère qu' «il a été décidé d'arrêter tous les travaux de préparation qui permettraient de prolonger de 20 ans deux unités au-delà de 2025 car il semble peu probable que cette prolongation puisse avoir lieu».
Le groupe, qui met souvent sur le devant de la scène son activité dans la transition énergétique, s'est aussi engagé vendredi à sortir du charbon, très polluant et émetteur de carbone, en Europe d'ici 2025 et dans le monde d'ici 2027. Cela «y compris la production d'énergie à base de charbon pour les réseaux urbains de chaud et de froid».
La directrice générale, Catherine MacGregor, a indiqué à des journalistes: «Notre priorité pour ces actifs est de trouver des solutions de conversion», précisant que des actifs pourront aussi être fermés et dans certains cas spécifiques cédés.
Aujourd'hui, il reste à Engie 4 GW d'actifs au charbon sur un portefeuille total de production d'électricité centralisée de 101 GW.