Jean-Luc Mélenchon a des ambitions présidentielles, et ne cesse de le faire savoir. Après avoir officialisé sa candidature pour 2022, le candidat de la France insoumise (LFI) multiplie les prises de position. Dans un entretien réalisé pour l'Opinion, Jean-Luc Mélenchon a fait connaître son programme en tant que candidat à à l’élection présidentielle de 2022.
Il souhaite un maintien de la dissuasion nucléaire mais veut un engagement pour le désarmement, une sortie de l’Otan, un retour à la conscription notamment dans la police, une indépendance vis-à-vis des Etats-Unis.
C'est dans un entretien paru dans l'Opinion que les choix politiques du leader de La France insoumise ont été indiqués.
Lutter contre le racisme
Selon lui, le service militaire permettrait surtout de régler la violence qui règle dans la police. Il juge qu’ «on peut imaginer que, dans les fonctions de police, c’est-à-dire de protection de la paix civile, les conscrits pourraient jouer un très beau rôle. Cela changerait le regard de la population sur la police et changerait les pratiques internes de celle-ci», tout en précisant que «le racisme et la violence y reculeraient».
La rupture de l'accord FNI provoque le réarmement
Disant que «la dissuasion reste pour la France un outil irremplaçable aussi longtemps qu’il n’y a pas d’alternatives militaires», le candidat à la présidentielle de 2022 se dit «favorable au Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN) approuvé par l’Assemblée générale des Nations Unies», mais si les Etats-Unis et la Russie sont les premiers à désarmer en premier. Il indique qu’ «on est dans un contexte plus dangereux qu’à l’époque de la guerre froide» (...) «du fait de la rupture par les Etats-Unis de l’accord FNI sur les armes à portée intermédiaire» et que «le réarmement a, hélas, recommencé dans toute une série de pays», mais il exige le désarmement nucléaire au niveau mondial.
«Les Russes sont des partenaires fiables»
Le leader de La France insoumise martèle que «les Russes sont des partenaires fiables alors que les Etats-Unis ne le sont pas» car «ils ne signent pratiquement aucun des accords qui nous intéressent et pas seulement dans le domaine militaire». «Cessons de nous rabâcher que nous avons des valeurs en commun avec les Nord-Américains! Ce n’est pas vrai que nous défendons les mêmes principes. Les Etats-Unis défendent par-dessus tout le droit de faire ce qu’ils veulent», clame-t-il en rajoutant que «c’est un pays [les Etats-Unis] qui en 244 ans d’histoire a eu 222 ans de guerre» et que «c’est l’un des rares pays qui ait pris à son voisin, le Mexique, la moitié de son territoire».
Quitter l'Otan
Enfin, Jean-Luc Mélenchon a aussi réaffirmé son désir de voir la France quitter l’Otan: «Nous n’avons rien à y faire. D’abord parce que c’est une alliance incertaine […] Deuxième point: il s’y trouve des gens qui peuvent être des adversaires ou des ennemis».