Lors du sommet de l'UE, il a été annoncé qu'il était nécessaire de se préparer au scénario de l'achèvement du Brexit sans parvenir à un accord de libre-échange avec la Grande-Bretagne. La Commission européenne a été chargée de préparer un ensemble de mesures unilatérales d'urgence dans ce cas.
«Le Conseil européen rappelle que la période de transition se terminera le 31 décembre 2020 et constate avec préoccupation que les progrès réalisés sur les questions essentielles présentant un intérêt pour l'Union ne sont toujours pas suffisants pour parvenir à un accord», précise le Conseil européen dans son communiqué sur ses conclusions concernant les relations UE-Royaume-Uni en date du15 octobre 2020 tout en invitant à continuer les négociations: «Dans ce contexte, le Conseil européen invite le négociateur en chef de l'Union [Michel Barnier] à poursuivre les négociations dans les semaines à venir et demande au Royaume-Uni de faire le nécessaire pour rendre possible un accord».
Le Conseil européen appelle les Etats membres, les institutions de l'Union et toutes les parties prenantes à intensifier leurs travaux pour se préparer, à tous les niveaux, à tout ce qui adviendra, y compris à l'éventualité d'une absence d'accord, et invite la Commission, en particulier, à envisager en temps utile des mesures d'urgence unilatérales et limitées dans le temps qui soient dans l'intérêt de l'UE, précise le communiqué.
Depuis des mois, les pourparlers bloquent sur trois sujets prioritaires pour l’UE: la pêche, les garanties réclamées aux Britanniques en matière de concurrence et la manière de régler les différends dans le futur accord.
Le président français, en arrivant au sommet européen, a prévenu que les pêcheurs «ne sauraient être les sacrifiés du Brexit». Emmanuel Macron a de nouveau réaffirmé que Paris était prêt à un non-accord avec Londres s’il n’y a pas de bons termes trouvés à l’issue de ces négociations en vue de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne le 1er janvier 2021.
Lors de la déclaration d'ouverture du Conseil européen, Michel Barnier a déclaré à l'intention du Royaume-Uni: «Si vous souhaitez accéder à notre marché de 450 millions de personnes, il faut des conditions de concurrence équitables. La concurrence doit être libre et loyale. Il ressort clairement de la réunion d'aujourd'hui qu'il existe une pleine unité entre tous les États membres».
Les Vingt-Sept, qui se sont retrouvés jeudi à Bruxelles pour un sommet consacré notamment aux négociations de l’accord post-Brexit, comptent poursuivre les discussions et appellent Boris Johnson à faire «les mouvements nécessaires». La réaction du premier ministre britannique est attendue ce vendredi.