Les producteurs de blé, maïs, betteraves et colza, liés à la FNSEA, réclament ce jeudi un «sursaut» du gouvernement pour les soutenir devant la baisse des récoltes et leur «situation économique catastrophique».
Dans un communiqué les quatre associations de producteurs que sont l'AGPB pour le blé, l'AGPM pour le maïs, la CGB pour la betterave et la FOP pour les oléagineux comme le colza, affirment que «les producteurs de grandes cultures ont vécu une des pires campagnes depuis vingt ans».
Les organisations, appelant à «des mesures à la hauteur de la situation», soutiennent que «les chiffres sont là», que «la situation économique des producteurs est catastrophique» et que «depuis huit ans, leurs revenus sont en berne. Ce n'est plus tenable, un sursaut de l'Etat est indispensable» et demandent notamment un «rééquilibrage de la PAC (politique agricole commune, NDLR) en faveur des producteurs de grandes cultures», et des «solutions assurantielles pour faire face à l'ampleur croissante des aléas» avec «une politique de gestion et stockage de l'eau efficace», et encore des «mesures fiscales incitatives et immédiates» pour «accompagner la transition agroécologique en soutenant la compétitivité des entreprises et l'économie des filières».
Les organisations demandent également pour des «investissements significatifs» dans la recherche, en particulier pour développer des variétés plus résistantes aux parasites ou à la sécheresse, «et non des interdictions brutales», allusion faite à l'interdiction des pesticides néonicotinoïdes où le gouvernement est en train de revenir devant les difficultés de la filière des betteraves sucrières, confrontée à une épidémie de jaunisse qui a fait baisser les rendements.
D'après des estimations au 1er septembre 2020 publiées par le service statistique du ministère de l'Agriculture Agreste, de nombreuses récoltes sont à la peine par rapport à la moyenne 2015-2019 : -17,5% pour le blé tendre, -25,7% pour le blé dur, -9,3% pour les orges, -31,5% pour le colza et -16,3% pour les betteraves industrielles.
En outre, la récolte de maïs, qui bénéficie d'une hausse des surfaces, est attendue en hausse. «Les perspectives sont sombres pour les maïs non irrigués», indiquent les organisations.