Heike Hansel, vice-président de la fraction Die Linke au Bundestag, a appelé le Royaume-Uni à mettre fin aux procédures d'extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange vers les Etats-Unis.
«Au nom de la fraction des Linke, j'exige que le gouvernement britannique mette fin à toutes ces procédures d'extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis. Et j'appelle à sa libération immédiate de la détention», a-t elle déclaré devant la presse.
«Je demande au gouvernement allemand à prendre de la distance face à ces attaques américaines, contre le journalisme, contre la liberté de la presse et la démocratie et d'offrir l'asile politique à Julian Assange en Allemagne ou dans un autre pays de l'UE. Et finalement, je demande à mon gouvernement, si le gouvernement allemand peut accueillir le Russe Alexeï Navalny à l'hôpital de la Charité de Berlin. Pourquoi n'en fait-il pas de même avec Julian Assange qui est sérieusement malade?», a également déclaré en public la députée.
La responsable allemande a également exigé de mettre fin à la «pression psychologique continue» sur Assange et de lui fournir un accès immédiat aux soins médicaux dispensés par des médecins indépendants dans un hôpital.
«La procédure contre le publiciste et fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, était déjà controversée en février en termes de primauté du droit, les conditions avec le corona aggravent la situation et mettent en danger la santé de Julian Assange», explique Heike Hänsel sur son site.
En avril, un tribunal britannique a reporté la date de l'audience sur l'extradition d'Assange de mai à une date ultérieure.
En mai 2019, le ministère américain de la Justice avait porté 17 nouvelles charges contre le fondateur de WikiLeaks, «liées au plus grand cas de divulgation d'informations classifiées de l'histoire des États-Unis». L'avocat d'Assange, Barry Pollack, et le Comité pour la protection des journalistes ont déclaré l'affaire comme étant une menace pour les média aux Etats-Unis et une menace de persécution envers des journalistes indépendants.
L'ancien représentant de l'OSCE pour la liberté des média de 2017 à 2020, Harlem Desir, alors en poste, avait appelé les autorités britanniques à ne pas extrader le fondateur de WikiLeaks Julian Assange vers les Etats-Unis. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a qualifié l'affaire d'Assange de «honte totale».
Heike Hansel dénonce sur son site que «l'accès des observateurs au procès est encore restreint», car «jusqu'à présent, les organisations non gouvernementales telles que «Reporters sans frontières»et «Amnesty International» n'ont pas obtenu de place par le tribunal».