Jean Castex est à Lille lundi pour une visite de quelques heures afin de faire un point sur le retour de l'épidémie.
Le premier ministre s'est rendu dans le centre-ville. Plusieurs fois, des passants l'ont apostrophé mais il n'a pas répondu, préférant discuter avec des commerçants et policiers.
Lors d'un échange avec des agents des forces de l'ordre, Jean Castex a lancé: «On va y arriver! C'est l'affaire de tous. On va gagner!» Puis, avant de visiter un centre de dépistage et de se rendre dans un atelier de masques, il a rajouté que «c'est l'intérêt de tout le monde de faire ça, ce n'est pas pour les embêter. Et en même temps il faudra un peu de fermeté pour ceux qui se refuseraient à comprendre».
Le premier ministre a déclaré dans un tweet que les «préfets peuvent désormais, en lien avec autorités sanitaires et élus, imposer le port du masque dans les endroits très fréquentés où la distanciation physique est impossible».
Dans la métropole lilloise, qui compte 95 communes regroupant 1,2 million d'habitants, les autorités constatent une progression «inquiétante» de l'épidémie: le taux d'incidence a presque doublé en une semaine, atteignant désormais 31 personnes contaminées pour 100.000 habitants. Dans le «cœur de la métropole» ce taux se situe même «autour de 40, encore plus proche du seuil d'alerte», fixé à 50.
Le préfet du Nord a déclaré vendredi obligatoire le port du masque dans certaines zones publiques susceptibles d'accueillir des concentrations de personnes, après l'autorisation donnée aux préfets d'étendre le port du masque obligatoire dans les «lieux publics ouverts».
Cette décision concerne «les zones piétonnes», «les zones où la circulation routière est limitée à 20 km/h», celles «qui se caractérisent par une très forte fréquentation du public» comme des grandes rues commerçantes et connues pour leur vie nocturne à Lille ou, comme l'avait encore annoncé le préfet Michel Lalande, «tous les espaces verts urbains, y compris les bords des cours d'eau».
Le premier ministre doit se rendre à l'Institut Pasteur de Lille où un centre de dépistage «en mode drive et piéton» a été mis en place.