Le nouveau ministre de l'Intérieur est toujours visé par une enquête pour viol, relancée par la cour d'appel de Paris en juin dernier.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, visé par une enquête pour viol, a déclaré jeudi «avoir le droit à la présomption d'innocence» et affirme avoir demandé à ne pas avoir de remontées d'informations sur les affaires le concernant.
Gérald Darmanin a déclaré sur RTL: «Je ne commente pas les affaires de justice en général et pas la mienne depuis trois ans en particulier. Je constate simplement qu'il y a eu trois décisions de justice, deux enquêtes préliminaires ont été classées sans suite et un non lieu rendu par deux juges d'instruction (...) alors il me semble qu'au bout de trois décisions de justice, on peut penser que j'ai le droit à la présomption d'innocence».
La nomination de Gérald Darmanin à l'Intérieur a provoqué la colère et l'indignation des associations féministes. Celui-ci a déclaré n'avoir «évidemment» rien à se reprocher et marcher «la tête haute» et a affirmé avoir, dès sa prise de fonction, écrit une lettre à son administration «pour n'avoir aucune information ni moi-même, ni mon cabinet, en ce qui me concerne». Il a ajouté que «je suis à la disposition des magistrats» et que «je me rendrais à n'importe quelle convocation des magistrats instructeurs». Le nouveau ministre a fait savoir que «c'est une situation pas facile à vivre pour ceux qui sont accusés à tort», pour «votre famille, vos amis, votre réputation» et il a souligné que «le combat politique fait naître de drôles de choses».
En 2018, Gérald Darmanin avait été accusé de viol par Sophie Patterson-Spatz qui l'avait sollicité en 2009 lorsqu'il était chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (ancêtre de LR) pour essayer de faire annuler une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants contre un ex-compagnon.
La cour d'appel de Paris avait ordonné, le mardi 9 juin dernier, la reprise de l'enquête sur les accusations de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance portées contre le ministre par Sophie Patterson-Spatz alors qu' elle était classée sans suite dans un premier temps. Gérald Darmanin s'est contenté de commenter sur RTL: «La décision rendue est une décision de forme et pas de fond».