Pékin a accusé vendredi 29 mai Washington de «prendre en otage» le Conseil de sécurité de l'Onu après la demande américaine d'une réunion au sujet d'un projet de loi chinois sur la sécurité nationale à Hong Kong qui irrite Washington.
«Le Conseil de sécurité n'est pas un outil que les États-Unis peuvent manipuler à leur guise», a martelé Zhao Lijian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse régulière.
Le mercredi 27 mai, les États-Unis ont demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'Onu sur une loi sécuritaire voulue par Pékin pour Hongkong, mais, selon des diplomates, la Chine a refusé qu'elle se tienne.
La mission américaine auprès des Nations unies a déclaré dans un communiqué que «les États-Unis sont profondément préoccupés par les actions du Parlement chinois qui sapent fondamentalement le haut degré d'autonomie et les libertés découlant de la Déclaration sino-britannique de 1984 enregistrée comme un traité par l'Onu» et a rajouté qu' «il s'agit d'un problème mondial urgent qui a des implications pour la paix et la sécurité internationales» en indiquant que les États-Unis ont demandé en conséquence une visioconférence du Conseil de sécurité.
Le même jour, Zhang Jun, l'ambassadeur chinois à l'Onu, a qualifié la demande de réunion par les États-Unis de «sans fondement» car «la législation sur la sécurité nationale pour Hongkong relève uniquement des affaires internes de la Chine» et «n'a rien à voir avec le mandat du Conseil de sécurité».