L'armée française a annoncé lundi avoir effectué pour la première fois samedi une frappe en opération à l'aide d'un drone Reaper, dans le centre du Mali, où les militaires de la force Barkhane ont tué un total de 40 jihadistes.
Selon un communiqué publié lundi par l'état-major français, "dans la journée du 21 décembre, poursuivant l'action d'opportunité lancée dans la nuit précédente contre un important regroupement de combattants terroristes, l'opération Barkhane a neutralisé 7 terroristes supplémentaires" dans la forêt de Ouagadou (150 km au nord-ouest de Mopti), zone d'évolution de la katiba Macina dirigée par le prédicateur radical peul Amadou Koufa.
"Alors que les commandos engagés dans cette opération procédaient à la fouille de la zone de combat, ils ont été pris à partie par un groupe de terroristes infiltrés à moto", détaille l'état-major, cité par l’AFP.
"Les tirs ont été délivrés par un drone Reaper et une patrouille de Mirage 2000. Cette frappe est la première réalisée en opération par un drone armé", précise-t-il, confirmant des informations publiées par le blog spécialisé en questions militaires, Le Mamouth.
L'armée française avait annoncé jeudi avoir achevé de tester l'armement de ces appareils pilotés à distance, dont elle dispose trois exemplaires sur la base aérienne de Niamey, au Niger.
Chargés depuis 2014 de surveiller les groupes armés au Sahel et de collecter du renseignement, ces drones peuvent désormais larguer des bombes GBU 12 de 250 kg sur des ennemis identifiés au sol, à l'instar des avions de combat qui sillonnent l'immense zone désertique.
L'armée française recevra l'an prochain six Reaper supplémentaires, équipés de missiles américains Hellfire. Le parc de drones doit monter à 12 en 2025, puis 24 en 2030.
Paris rejoint ainsi la dizaine de pays utilisant des drones armés à l'extérieur de ses frontières, parmi lesquels les États-Unis, le Royaume-Uni, Israël, la Turquie ou encore l'Iran, selon les données de l'ONG Drone Wars UK.