Le lundi 15 novembre juste avant 20 heures, heure de Paris, deux hélicoptères de l'armée française, un Tigre et un Cougar, sont entrés en collision causant la mort durant une opération de combat de treize soldats engagés au Mali dans le secteur de Liptako.
Cette collision est le plus meurtrier depuis l'engagement de la France au Sahel dans le cadre des opérations Serval et Barkhane. Le président français, ce mardi matin, a salué dans un communiqué «le courage des militaires français engagés au Sahel et leur détermination à poursuivre leur mission» et a adressé ses condoléances aux familles des soldats.
La ministre des Armées, Florence Parly, a rendu hommage dans un communiqué, «à ces 13 militaires morts pour la France» qui étaient des commandos: le capitaine Nicolas Mégard, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau; le capitaine Benjamin Gireud, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau; le capitaine Clément Frisonroche, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau; le lieutenant Alex Morisse, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau; le lieutenant Pierre Bockel, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau; l’adjudant-chef Julien Carette, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau; le brigadier-chef Romain Salles de Saint Paul, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau; le capitaine Romain Chomel de Jarnieu, du 4e Régiment de chasseurs de Gap; le maréchal des logis-chef Alexandre Protin, du 4e Régiment de chasseurs de Gap; le maréchal des logis Antoine Serre, du 4e Régiment de chasseurs de Gap; le maréchal des logis Valentin Duval, du 4e Régiment de chasseurs de Gap; le maréchal des logis-chef Jérémy Leusie, du 93e Régiment d’artillerie de montagne de Varces; le sergent-chef Andreï Jouk, du 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol.
Les hélicoptères «participaient à une opération d’appui aux commandos de la force Barkhane qui étaient au contact de groupes armés terroristes». Les six officiers, les six sous-officiers et le caporal-chef décédés lundi soir étaient issus du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau, du 4e Régiment de chasseurs de Gap, du 93e Régiment d’artillerie de montagne de Varces et du 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol. «Selon toute vraisemblance, un abordage entre les deux aéronefs évoluant à très basse altitude serait à l’origine de l’accident», a expliqué l’état-major des Armées mardi matin. Ces soldats morts s’ajoutent aux 28 autres soldats morts au Sahel depuis 2013. L’opération se déroule encore, malgré l’accident.
L’état-major des Armées a aussi expliqué ce mardi matin que les commandos étaient «engagés au sol depuis quelques jours et traquaient un groupe de terroristes, décelés quelques heures plus tôt, qui évoluaient en pick-up et à motos. Très rapidement, ils ont été renforcés par des hélicoptères et une patrouille de Mirage 2000». «Un hélicoptère Cougar, avec à son bord six commandos de montagne et un chef de mission, a alors été engagé pour coordonner l’ensemble des moyens, tout en étant en mesure d’intervenir pour assurer «l’extraction immédiate» d’un élément au sol». «Vers 19h40, pendant la manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi, l’hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s’écrasant à courte distance l’un de l’autre. Aucun des militaires embarqués n’a survécu», a expliqué à la presse l’état-major. De son côté, la ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé l’ouverture d’une enquête pour connaître les raisons précises de cette collision. C'est l’incident le plus meurtrier pour les troupes françaises depuis le début des opérations Serval et Barkhane.
La collision accidentelle de deux hélicoptères au Mali, dans laquelle 13 militaires ont été tués, un des plus lourds bilans humains essuyé par l'armée française depuis l'attentat du Drakkar en 1983.