L'islamisme radical et le terrorisme blanc se ressemblent extrêmement dans leurs manifestations, c'est notamment visible sur l'exemple des récents incidents d'El Paso (Texas, Etats-Unis) et de Christchurch (Nouvelle Zélande), écrit le journaliste britannique Max Fisher dans son article du New York Times. L'auteur a analysé l'incident de la fusillade à El Paso faisant 20 morts. Le tireur arrêté, Patrick Crusius, 21 ans, a déclaré qu'en agissant ainsi il avait décidé de "défendre les Etats-Unis contre l'invasion des Latino-Américains".
Le journaliste indique que le terrorisme blanc affiche des parallèles notables avec le djihadisme sous l'égide de Daech. Dans les deux cas il existe une "idéologie apocalyptique" prédisant et promettant d'accélérer le conflit des civilisations absorbant le monde entier. De plus, dans les deux cas il existe une violence démonstrative et non sélective, censée conduire à la "dernière bataille".
Par ailleurs, dans un cas comme dans l'autre les adeptes sont recrutés sur les réseaux sociaux. Max Fisher souligne que le développement des réseaux sociaux a entraîné un développement accéléré de mouvements terroristes décentralisés. Il est devenu plus facile pour les radicaux de se retrouver entre eux, de répandre leur idéologie. En outre, les "radicaux blancs" utilisent l'internet pour diffuser des vidéos et des photos des crimes commis, comme le font les islamistes.
Mais il existe également une différence de taille – Daech possède des leaders, tandis que les adeptes du terrorisme blanc n'ont aucun contrôle formel. C'est pourquoi il est plus difficile d'identifier les adeptes du terrorisme blanc, ainsi que de prévenir leurs crimes.
Rappelons que la fusillade dans un centre commercial d'El Paso a fait 20 morts. Avant l'attaque, le suspect blanc de 21 ans a publié un manifeste soutenant l'attentat contre les mosquées de Christchurch.