Nils Melzer, expert des Nations Unies pour les droits de l'homme, a appelé les autorités britanniques et suédoises à ne pas extrader le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, aux États-Unis. Selon lui, le journaliste est menacé de torture aux États-Unis. Après avoir rendu visite à Julian Assange dans la prison britannique de Belmarsh le 9 mai, Nils Melzer a demandé aux autorités de ne pas extrader Julian Assange.
Le Rapporteur spécial des Nations Unies a également demandé un procès équitable pour Julian Assange. Nils Melzer a, deux mois après avoir écrit aux autorités correspondantes, publié les réponses officielles de la Suède et des Etats-Unis sur Twitter. La Suède a répondu que le gouvernement ne pouvait commenter l'enquête en cours mais qu'il réfutait «fermement» les allégations selon lesquelles les forces de l'ordre seraient impliquées dans une autre affaire en plus du crime commis dans leur pays. La Grande-Bretagne et l'Equateur n'ont pas encore donné la réponse.
Le gouvernement américain a écrit à Nils Melzer que les États-Unis «prennent de manière sérieuse leurs obligations en vertu du droit international concernant les droits de l'homme» tout en «réfutant les affirmations selon lesquelles Julian Assange serait torturé si il était extradé aux Etats-Unis pour faire face à des poursuites pénales». Le Rapporteur spécial des Nations Unies a assuré que toutes les personnes extradées se voient garantir un procès équitable. Les États-Unis ont également indiqué qu'ils appuyaient leur «ferme engagement» en faveur de la liberté des média et de la presse «conformément à la Constitution des États-Unis et au droit international».
Le 23 mai, le ministère de la Justice américain a étendu la base de sa demande d'extradition en déposant de nouvelles accusations contre Julian Assange, notamment en vertu de la loi sur l'espionnage concernant l'obtention des secrets de sécurité nationale, d'assistance et de soutien de la part de l'analyste de la NSA, Chelsea Manning, qui a organisé une fuite d'informations à partir du renseignement militaire. Selon les autorités américaines, cela a rendu les États-Unis plus vulnérables. Le ministère de la Justice a déclaré que Julian Assange pourrait être condamné à 175 ans de prison.
Entre-temps, Julian Assange continue à purger sa peine en Grande-Bretagne pour violation des conditions de la mise en liberté sous caution en refusant de se rendre au tribunal en juin 2012.
Le 16 juillet, Le ministre d'Etat britannique pour l'Europe et les Amériques, Alan Duncan, a assuré que Julian Assange ne sera pas extradé vers un pays où il pourrait risquer la peine de mort.