Le système mobile de missiles russe S-400 est l'un des systèmes de défense antiaérienne les plus performantes, cependant, il a ses vulnérabilités, estime l'agence privée américaine de renseignement et d’analyse Statfor
Selon les experts du centre, une attaque massive pourrait représenter un danger pour le S-400, si celui-ci n'est pas appuyé par d'autres moyens de défense aérienne.
Le rapport note également que la portée du système peut atteindre 400 kilomètres, or, les conditions géographiques, notamment un terrain montagneux, sont susceptibles de réduire l'efficacité des radars de cette arme. Pour cette raison, estime-t-on à Statfor, pour abattre un missile de croisière volant à basse altitude dans les montagnes, la portée du S-400 sera réduite de plusieurs centaines à quelques dizaines de kilomètres.
En fin de compte, concluent les experts du centre, l'efficacité du système de défense antiaérienne de fabrication russe dépend du pays où il sera utilisé et des compétences des opérateurs militaires.
Le S-400 Triumph est un système moderne de missiles antiaériens à longue portée, conçu pour abattre les aéronefs, les missiles de croisière et les missiles balistiques, y compris ceux à portée moyenne, qui peut aussi être utilisé contre les cibles au sol. Avec une portée de 400 kilomètres, il est capable de détruire les cibles jusqu'à 30 kilomètres d'altitude.
L'exécution du contrat de livraison de systèmes S-400 en Turquie d'un montant de 2,5 milliards de dollars, signé en 2017, a commencé le 12 juillet et a été fortement critiqué par Washington, qui a menacé Ankara à plusieurs reprises de sanctions éventuelles au cas où celle-ci ne renoncerait pas à l'achat des S-400. Or, l'annonce de sanctions n'a pas suivi.
La Turquie est devenue le troisième pays (après le Bélarus et la Chine) où Moscou fournit maintenant les systèmes Triumph. L'Inde doit bientôt rejoindre cette liste.