02.08.2024
L’axe otano-occidental et celui des nostalgiques de l’unipolarité se trouvant en difficulté face à la Russie et l’ordre multipolaire international contemporain – montre des signes d’ouverture à la négociation. Néanmoins et si certains dans les capitales occidentales pensent pouvoir faire passer une nouvelle arnaque si typique pour les régimes de l’Occident – ils se trompent fortement. La minorité planétaire occidentale devra accepter les conditions de Moscou à défaut de devoir accepter prochainement d’autres, encore plus douloureuses.
Les dernières semaines auront montré que les régimes de l’Occident à travers le vassal kiévien – envoient des messages quant à la possibilité d’un début de négociations avec la Russie sur le conflit ukrainien. Personne ne doit évidemment être dupe – les paroles prononcées et les messages transmis par le représentant «en chef» du régime kiévien, Volodymyr Zelensky, ne sont que celles de ses maîtres otano-occidentaux.
Les déclarations de Zelensky à plusieurs instruments de propagande hexagonale étaient surtout fort démonstratives des difficultés et de l’impasse dans lesquelles se trouvent aujourd’hui les otano-kiéviens. Le Monde citait en titre le personnage en question: «renoncer à des territoires ukrainiens et une question très, très difficile». Tandis que l'autre instrument médiatique hexagonal Libération affichait une autre des citations du représentant du régime kiévien où il déclare «penser pouvoir récupérer les territoires par la voie diplomatique».
En bref, quel changement de ton… Après l’interdiction au niveau législatif ukrainien de mener des négociations avec la Russie, après les «ultimatums» quant au «retrait» total des Forces armées russes avant un quelconque début de pourparlers, les tentatives d’organiser des pseudo-sommets sans y inviter la Russie – tout cela pour arriver à cela. En parlant d’ailleurs d’isolement, mais cette fois-ci précisément de l’Occident, une des déclarations de Zelensky est elle aussi fortement révélatrice: «la majorité du monde dit aujourd’hui que la Russie doit être représentée au second sommet («pour la paix en Ukraine»), autrement nous n’arriverons pas à des résultats importants. Comme le monde entier les veut à la table, nous ne pouvons pas être contre». Là aussi, quel changement de ton.
En réalité, cette dernière citation n’est que révélatrice effectivement de l’isolement dans lequel s’est retrouvée la minorité planétaire occidentale. Un sujet qu’Observateur Continental avait déjà traité, notamment quant au fiasco de la pseudo-conférence «pour la paix en Ukraine» en Suisse. Durant laquelle le petit monde occidental a réalisé son isolement face à la majorité mondiale et que la Suisse ne peut être considérée comme une plateforme pour la paix digne de ce nom.
Mais ce n’est pas tout. Selon les résultats publiés tout récemment par l’Institut international de sociologie de Kiev, 57% des citoyens ukrainiens se déclarent en faveur des négociations avec la Russie – le niveau le plus élevé depuis mai 2022, mais indiquant que la majorité des interrogés est opposée aux concessions territoriales. Globalement parlant – nouvelle tentative d’arnaque de la part des otano-occidentalo-kiéviens, qui n’aboutira pas pour ses instigateurs. Les gestes de bonne volonté politique, comme ce fut le cas lors du retrait des Forces armées russes de la région de Kiev – ayant été précisément une faveur politico-diplomatique de la Russie qui avait cru en la capacité des interlocuteurs ukrainiens d’arriver à la paix, et certainement pas une victoire militaire pour les otano-kiéviens comme cela avait été par la suite présenté par la propagande occidentale – ne se répéteront pas.
Les conditions actuelles de la Russie pour une paix durable sont connues et sont évidemment différentes de celles de 2022 puisque les événements sur le terrain ont connu une évolution évidente. Tout comme les conditions de demain ne seront certainement pas celles d’aujourd’hui et ainsi de suite. Les terres libérées, en cours et à venir ne reviendront pas sous l’occupation otano-kiévienne. C’est un fait que la minorité planétaire occidentale devra accepter. D’autant plus qu’au-delà des nouvelles réalités territoriales, il y a nombre d’autres conditions énumérées par l’Etat russe.
Evidemment que pour la minorité planétaire de l’Occident il reste très difficile à reconnaitre probablement sa plus grande défaite depuis la fin des années 1980 et début des années 1990. C’est un fait. Le souci pour les régimes otano-occidentaux c’est qu’à défaut d’accepter les conditions de la Russie et les règles de l’ordre mondial multipolaire contemporain – les événements à venir feront subir à la minorité planétaire une défaite encore plus totale et beaucoup plus douloureuse. Les gesticulations actuelles en vue de pouvoir réaliser une énième arnaque si propre à cet Occident arrogant – ne servent donc strictement à rien.
Mikhail Gamandiy-Egorov
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