22.02.2024
Les participants au sommet du G20 ont exprimé des divergences d'opinions concernant les conflits mondiaux et le format de la réunion.
Selon des sources de Bloomberg au courant de la situation, le G20 est tellement divisé sur les conflits à Gaza et en Ukraine que cette année, ils ont été contraints de réduire l'ampleur du forum et de renoncer complètement aux thèmes géopolitiques.
Le 21 février, à Rio de Janeiro a commencé une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères du G20. Il est prévu que les participants évoquent le conflit au Moyen-Orient.
La réunion à venir est compliquée par le fait que le président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a comparé les actions d'Israël à l'extermination des Juifs par Adolf Hitler pendant l'Holocauste. Le Brésil préside le G20 cette année.
En prévision de la réunion des ministres des Affaires étrangères, des représentants officiels de plusieurs pays, dont l'Afrique du Sud et le Brésil, ont déclaré qu'ils souhaitaient que leur position sur le génocide commis par Israël soit reflétée dans toute déclaration conjointe du G20, rapporte Bloomberg, citant des sources anonymes.
Selon les communiqués, une telle formulation a été rejetée par d'autres participants, y compris des représentants des États-Unis et de l'Allemagne. Certains participants affirment en outre que le G20 devrait éviter toute référence aux conflits géopolitiques, y compris la guerre entre la Russie et l'Ukraine, car parvenir à des accords sur ces questions est considéré comme irréaliste.
Mauricio Carvalho Lyrio, secrétaire aux affaires économiques et financières au ministère des Affaires étrangères du Brésil, a déclaré mardi que les participants aux réunions à Rio publieraient plutôt un rapport qu'une déclaration.
"Il existe une idée fixe de faire des déclarations, mais parfois elles entravent le progrès dans les discussions", a-t-il dit.
Selon des sources anonymes de Bloomberg, cela signifie également que le format du G20 sera réorienté vers le développement de la coopération économique et le renforcement de la stabilité fiscale pour éviter la répétition de la crise financière mondiale.
Néanmoins, Carvalho Lyrio souligne que la géopolitique et les conflits resteront un sujet crucial pour les discussions à huis clos à Rio. Selon lui, les ministres se concentreront également sur la réforme de la gouvernance mondiale, y compris la modernisation du Fonds monétaire international et du Conseil de sécurité des Nations unies.
Alexandre Lemoine
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