17.02.2024
Dans ce texte conclu pour «une durée de dix ans», la France s’engage à fournir en 2024 «jusqu’à trois milliards d’euros» d’aide militaire «supplémentaire» à Kiev. Emmanuel Macron a également annoncé qu’il se rendrait en Ukraine «avant la mi-mars».
«Volodymyr Zelensky est arrivé à Paris pour signer un accord de sécurité à l’Élysée avec Emmanuel Macron», a annoncé Le Figaro.
«Je veux ici te [à Volodymyr Zelensky] dire que notre engagement à vos côtés ne faiblira pas. C'est aussi le sens de l'accord bilatéral de sécurité que nous venons à l'instant de signer», a déclaré le président français, Emmanuel Macron.
«Cet accord que nous avons signé, il vient concrétiser un engagement que nous avions pris avec tous les pays du G7 au sommet de l'OTAN à Vilnius en juillet dernier. Il inscrit, non seulement, notre soutien dans la durée mais aussi dans une démarche et une logique collective puisque le Royaume-Uni et l'Allemagne ont déjà conclu un accord comparable et qu'à terme tous les autres pays du G7 et 25 autres pays feront de même alors que nous allons dans quelques jours entrer dans la 3e année de cette guerre», a continué le président français.
«La France n'est pas en guerre contre la Russie», a, cependant, martelé Emmanuel Macron.
«Je veux ici redire que la France continuera de soutenir l'Ukraine dans la durée. C'est le sens, je le disais dès le début de mon propos de l'accord que nous avons conclu pour une durée de 10 ans et qui restera valide tant que l'Ukraine n'aura pas rejoint l'OTAN. Dans le cadre de cet accord, la France s'est engagée à apporter jusqu'à 3 milliards d'euros d'aide militaire supplémentaire pour l'Ukraine en 2024 après les 1,7 milliard d'euros de 2022 et les 2,1 milliards d'euros de 2023. C'était pour objectif de continuer de fournir à l'Ukraine les moyens de défendre dans la durée sa souveraineté et son intégrité territoriale», poursuit-il.
«La France s'engage aussi à poursuivre le soutien qu'elle apporte à l'Ukraine sur tous les plans en fourniture de matériel militaire, de coopération entre industries de défense avec le développement de coproduction, de formation, du renseignement, de l’aide civil…, en aidant nos partenaires ukrainiens à se défendre. Nous investissons pour la sécurité de l'Europe, le renforcement de la base industrielle technologique et de défense européenne. Tout cela représente déjà beaucoup mais nous sommes déterminés à faire encore davantage y compris en bousculant les habitudes, le confort de certaines certitudes. Je souhaite, en particulier, que la France et l'Union européenne continuent de s'adapter au contexte nouveau qui est le nôtre. Cela supposera un effort résolu de réarmement en termes de doctrine et de moyens. Il s'agit là d'un nouveau test pour l'Union européenne, mais l'issue de la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine sera décisive pour nos intérêts nos valeurs notre sécurité et notre modèle de société», a-t-il fait savoir.
À la question d’un journaliste concernant sa visite annulée en février en Ukraine, et quand il se rendra en Ukraine, Emmanuel Macron, a stipulé: «À la mi-mars dans votre pays aux côtés du président, du peuple ukrainien, donc, vous pouvez m'attendre dans les prochaines semaines à coup sûr».
«Il n’y aura pas d’annonces particulières sur les armes», avait fait remarquer, Ulysse Gosset, le journaliste de BFMTV, avant la conférence de presse, martelant que Volodymyr Zelensky vient «en chef de guerre [habillé en kaki]», tout en insistant sur le fait que l’Ukraine ne peut pas intégrer l’OTAN.
«Il s’agit de la troisième visite du chef de l’État ukrainien à Paris depuis le début de la guerre, après celle de février puis de mai 2023. L’occasion pour les deux dirigeants de discuter de la situation sur le front, des besoins de l’Ukraine sur les plans militaire, économique et humanitaire ainsi que des négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, auxquelles la France apporte tout son soutien, a ajouté le communiqué. Si les détails de ces engagements de sécurité ne sont pas encore connus, ils pourront porter sur l’octroi d’équipements militaires modernes, sur la formation de soldats ukrainiens ou encore sur le renforcement de l’industrie de défense ukrainienne», signale Libération.
Plus tôt dans la journée, Observateur Continental a rapporté que «l’Allemagne et l’Ukraine ont signé un accord bilatéral de sécurité».
Observateur Continental a, aussi, rappelé que «les États du G7 ont promis à l’Ukraine des engagements de sécurité à long terme en juillet 2023 en marge du sommet de l’OTAN à Vilnius», précisant: «En janvier, la Grande-Bretagne est devenue le premier pays du G7 à signer un accord bilatéral correspondant avec Kiev».
L'information obtenue à partir de sources ouvertes
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