Le philosophe très médiatique, qui intervient dans les média et sur les théâtres de guerres organisés par l'Otan en se mettant toujours en scène dans son costard à la chemise toujours blanche même dans la poussière et sous la chaleur du désert, vient, selon ses dires, d'être chassé sous les hurlements et la mitraille de troupes du GNA et de civils en Libye.
Les fantômes des morts des nombreuses guerres provoquées par BHL semblent être en train de vouloir en finir avec le tyran de la scène médiatique et le chuchoteur des divers présidents notamment français.
Bernard Henri-Lévy (BHL), le philosophe français milliardaire, qui a soutenu et poussé la décision française d'intervenir en Libye contre Mouammar Kadhafi en 2011, a provoqué une controverse après une visite mouvementée samedi dans l’Ouest libyen en étant accompagné d'une troupe armée et déguisée en militaires lourdement armés.
Sur son compte Twitter, BHL a publié une photo de lui entouré d’une dizaine d’hommes en uniforme, armés et encagoulés en affirmant être à Tarhouna: «Juste après mon reportage sur les champs de mise à mort. Ces gens là sont la vraie police libyenne qui protège la presse libre. Tellement différent des voyous qui ont essayé de bloquer mon convoi sur le chemin du retour vers Misrata. Le reportage complet sera publié prochainement». BHL voulait, en écrivant, certainement obtenir le soutien du GNA sur l'existence d'un charnier pour accuser Haftar alors que de nombreux témoins ont certifié que ce charnier est de la responsabilité de troupes du GNA: «Aujourd'hui, 25 juillet. Champ de mise à mort à Tarhouna. Cette ville a subi le martyre de Kadhafi. 47 cadavres, dont des enfants, les mains serrées dans le dos, ont été récemment mis au jour: ils ont subi le martyre des proxies Haftar. Ma peine. Ma colère. Solidarité avec Tarhouna».
Les réseaux sociaux ont vite réagi à sa visite en Libye, ce qui a suscité ironie et colère. Joseb écrit sur Twitter: «BHL tout sourire en costard de luxe se fait photographier devant un charnier en Libye le 25 juillet. Il adore ça! Ce cynique tartuffe n’a honte de rien».
Le journaliste Alaeddin Saleh, journaliste libyen, a écrit dans Observateur Continental sur les massacres du GNA, confirmant les mensonges dangereux du philosophe français.
Damien Rieu, une figure du mouvement des Identitaires en France résume la question sur la visite de BHL: «Il a ruiné le pays et il pensait qu’ils allaient l’accueillir avec des louanges?»
Le fauteur de guerres, lui, parle de son reportage paru dans Paris-Match: «Mon reportage sur la Libye paraît ce jeudi dans Match. Pas le choix devant pareille marée de saloperie. On y lira: 1 ma fierté d’être revenu à Misrata; 2 ma honte pour la horde d’antisémites qui ont tiré sur mon convoi; 3 comment j’ai fait, jusqu’au bout, mon travail d’écrivain».
En effet, BHL écrit dans Paris-Match que les hommes armés ont voulu le tuer en le traitant de «chien de juif» à moins que cela soit encore un de ses nombreux tours médiatiques pour faire le buzz: «Et voilà que vous vous trouvez face à un groupe d’hommes en armes et uniforme sable, entourés de civils eux-mêmes munis de kalachnikovs et vociférant des insultes, qui commencent à tirer en hurlant «chien de juif» tandis qu’un pick-up, équipé d’un de ces canons antiaériens de 14,5 mm qui vous coupent un blindé en deux, se met en position sur le passage de votre convoi».
En effet, selon ses dires, il écrit qu'il était «escorté par les forces spéciales envoyées par le ministre de l’Intérieur, Fathi Bashagha, le 25 juillet». BHL sur le lieu d'un tournage sur un charnier faussement attribué à Haftar? Fut-il réellement chassé? Car ce n'est pas l'homme à prendre des risques!
Olivier Renault
Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs