Ce mardi, le Conseil scientifique a souligné la précarité actuelle de la situation sanitaire française avec le Covid-19.
«L'équilibre est fragile et nous pouvons basculer à tout moment» vers une reprise incontrôlée de l'épidémie de Covid-19 en France, avertit le Conseil scientifique qui guide le gouvernement en insistant sur l'importance des mesures barrières.
«L'avenir de l'épidémie à court terme est en grande partie entre les mains des citoyens», prévient le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy dans un nouvel avis. Le Conseil scientifique juge toujours «hautement probable qu'une seconde vague épidémique soit observée à l'automne ou l'hiver».
«La France se trouve dans une situation contrôlée mais fragile, avec une recrudescence de la circulation du virus cet été», écrit le Conseil scientifique français en introduction de cet avis intitulé «Se préparer maintenant pour anticiper un retour du virus à l'automne».
«Le virus circule de façon plus active, avec une perte accentuée des mesures de distanciation et des mesures barrières: l'équilibre est fragile et nous pouvons basculer à tout moment dans un scénario moins contrôlé comme en Espagne par exemple», peut-on lire dans ce document remis au gouvernement le 27 juillet.
Ces dernières semaines, les autorités françaises, par voie de presse, annoncent en crescendo une possible aggravation de la situation, à la lumière d'indicateurs en hausse près de trois mois après la fin du confinement.
Le 30 juillet l'agence sanitaire Santé publique France dans son dernier point hebdomadaire a souligné que la semaine du 20 au 26 juillet, le nombre de nouveaux cas confirmés en France a connu une augmentation importante, de 54% (5592 au total), et la barre des 1000 nouveaux cas par jour a été dépassée.
Le nombre de patients atteints du Covid-19 hospitalisés en réanimation a augmenté de 13 cas depuis vendredi (384 au total), brisant la tendance à la baisse observée depuis avril, selon le dernier point quotidien de la Direction générale de la Santé (DGS) diffusé lundi soir.
Lundi, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré qu'«il n’y a pas de panacée et il n’y en aura peut-être jamais», expliquant qu'il n'y aurait peut-être jamais de solution miracle contre la pandémie de Covid-19 malgré la course aux vaccins en cours.