Les fêtes de fin d'année 2019 riment avec les grèves et les blocages des transports; le stockage d'essence, de bougies, de conserves pour prévoir le début de l'année 2020. L'avenir paraît incertain.
Pour les fêtes de nombreux Français doivent mettre en place le système D pour rejoindre leurs proches ou pour pouvoir voyager. D'autres ne peuvent plus voyager et vont perdre leur emploi. Pendant ce temps le président français, va passer, après son voyage africain, les fêtes et des vacances au fort de Brégançon sans aller à la rencontre de la France et des Français alors que le pays traverse une grave crise. L'année 2020 est partie pour s'enliser encore dans cette dernière.
100 % de nos lecteurs ne sont pas satisfaits des propositions du gouvernement concernant les retraites. Notre sondage a tourné durant un semaine sur la page Facebook d'Observateur Continental et semble représenter l'avis de la majorité des Français. La France est bloquée. Des Français attendent encore patiemment dans les gars pour changer leur billet ou pour savoir si leur train roulera. L'ambiance est, paradoxalement, assez calme dans ce contexte mais pour combien de temps? Car c'est le Français moyen qui est surtout touché, celui qui avait réservé à l'avance ses billets pour partir en famille afin de profiter de quelques jours de paix pour ces fêtes de fin d'année alors qu'il fait le mieux du possible depuis plus d'un an avec les manifestations des Gilets jaunes. L'air du temps n'est pas à la fête. Les nombreux blessés, ceux qui ont perdu leur main, leur œil, sur le pavé de France, ne vont pas oublier la violence extrême avec laquelle ils ont été traités par le gouvernement Macron. Les voyageurs bloqués dans les gars, obligés de trouver une astuce pour voyager, pensent la même chose que les Gilets jaunes et finalement que les grévistes. La remise d'un chèque de 250.000 euros - des dons donnés par des usagers- issus de sa caisse de grève aux salariés de la RATP prouvent bien la solidarité de Français avec les grévistes https://www.capital.fr/economie-politique/les-grevistes-de-la-ratp-recoivent-un-cheque-de-250-000-euros-1358462 .
Le choix d'Emmanuel Macron de passer la fin d'année 2019 sur la presqu'île du fort de Brégançon est un symbole fort. L'homme est retranché, comme il si il vivait dans le déni de la réalité, derrière des fortifications et presque détaché de la situation en France car loin des points sensibles de la crise actuelle. Le Figaro écrit: «L'Élysée a indiqué que le président allait se rendre dans la résidence varoise dès mercredi. Il devrait y rester jusqu'à ses traditionnels «vœux aux Français», prévus le 31 décembre à 20 heures». C'est, donc, depuis un fort que le président français va s'adresser au peuple de France pour la nouvelle année 2020. Les grévistes de la SNCF, refusant de faire rouler des trains, participent ici à la protection du président monarque. Les manifestants ne pourront pas se rendre au fort de Brégançon en train pour manifester. A cela s'ajoute les manques en essence car les stations services ont reçu des ordres préfectoraux pour limiter la distribution d'essence et interdisent, par exemple, les Français de mettre du carburant dans des jerricanes.
Quoi qu'il en soit Emmanuel Macron danse sur un volcan.
Olivier Renault