26.03.2024
Le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023 contre l’objectif de 4,9% du gouvernement.
«On est d'accord, c'est une très mauvaise nouvelle, mais c'est pas nos objectifs. Nous avions un objectif de 4,9% de déficit. L’objectif n'a pas été atteint. 5,5% de déficit. Donc, il faut en tirer les conséquences», a concédé le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire au micro de RTL.
«Nous avons fait pas loin de 1% de croissance», a-t-il tenu à, cependant, dire avant d’être corrigé par la journaliste lui rappelant le «0,9%».
«Malgré cette bonne croissance qui nous distingue des autres pays de la zone euro nous avons eu des recettes fiscales bien moins élevées que prévues», continue Bruno Le Maire.
«La croissance a été au rendez-vous. Elle sera, d'ailleurs, je le redis au rendez-vous en 2024, et je pense qu'en 2025 et 2026 nous aurons une croissance très dynamique en France, mais là il y a une situation exceptionnelle où les recettes fiscales ne suivent pas, mais c'est un problème d'anticipation», a-t-il encore affirmé.
«En 2023, il y a eu un cas exceptionnel de baisse des recettes la France», a-t-il assuré.
Nous sommes «à la croisée des chemins. Soit, on choisit la voie de la facilité, on laisse filer le déficit, on laisse filer la dette, on accumule la charge de la dette, et je pense que ça se traduira par un déclassement économique et politique français», a pronostiqué Bruno Le Maire.
Le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance propose de choisir ce qu’il appelle «la voie française»: «On regarde avec lucidité la situation. On maintient l'objectif, le retour sous les 3% en 2027 et on en tire les conséquences en termes d'économie sur toutes les dépenses d’État, les dépenses sociales et les collectivités locales».
Il a précisé pour, par exemple, faire des économies: «Sur le compte personnel de formation, on va exiger qu'il y ait un reste à charge pas, pour les personnes qui sont au chômage, mais pour les salariés quand ils prennent une formation qui n’est pas forcément une formation prioritaire».
«On verra qu'elle sera la croissance. On verra qu'elle sera la situation économique, la situation géopolitique. Donc, il faut être capable d'ajuster au fur et à mesure. Mais, la 2e chose après la réduction de la dépense de l'État qui est indispensable, c'est une prise de conscience collective. Tout ne peut pas reposer que sur les dépenses de l'État», a-t-il conclu.
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